Vincent Bolloré, mis en examen pour "corruption" dans une enquête sur les conditions de l'attribution de concessions portuaires en Guinée et au Togo, a affirmé que ces soupçons se nourrissaient de la perception, fausse selon lui, d'une Afrique "terre de non-gouvernance".
Dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, M. Bolloré, dont le groupe est soupçonné d'avoir utilisé les activités de conseil politique de l'agence Havas qu'il contrôle pour décrocher des contrats de gestion des ports de Lomé au Togo et de Conakry en Guinée, évoque aussi les deux "pénibles" jours de garde à vue qui ont abouti à sa mise en examen mercredi.
Sans commenter directement les faits qui lui sont reprochés, M. Bolloré demande cependant : "comment imaginer que des dépenses de communication de quelques centaines de milliers d'euros comptabilisées en toute transparence (...), aient déterminé des investissements de centaines de millions d'euros pour des opérations portuaires où l'exigence technique est considérable, et obtenus à l'occasion d'appels d'offres internationaux".
Il affirme que ces appels d'offre ont été en outre "réalisés dans un cas, deux ans, dans l'autre, neuf ans avant les élections" d'Alpha Condé en Guinée et de Faure Gnassingbé au Togo en 2010.
Il déplore aussi qu'"en raison de campagnes véhiculant des informations fausses ou malveillantes", le continent africain, où son groupe a investi "près de quatre milliards d'euros et a contribué à (...) créer énormément d'emplois", soit "appréhendé comme une terre de non-gouvernance, voire de corruption".
"J'ai réalisé au cours de ces derniers jours que ce que nous faisions en toute bonne foi depuis longtemps, vu à travers le prisme d'un continent africain considéré comme dirigé par des équipes sans foi ni loi était le terreau d'une suspicion légitime", développe-t-il, assurant poser "sérieusement" la question : "faut-il abandonner l'Afrique? ?"
M. Bolloré revient également sur l'affaire de la Socapalm, société spécialisée dans l'huile de palme au Cameroun dont le groupe Bolloré est actionnaire.
"Quand je vois la chasse aux sorcières organisée contre nos agissements dans des plantations qui ne nous ont jamais appartenu et où nous n'avons aucun employé...", poursuit l'entrepreneur en référence à un reportage de France Télévision contre lequel le groupe Bolloré a porté plainte pour diffamation en 2016.
Ce reportage évoquait les activités de la Socapalm et diffusait notamment le témoignage de sous-traitants, pour certains présentés comme mineurs, payés à la tâche, travaillant sans vêtements de protection et logeant dans des conditions insalubres.
L'Afrique représente environ 20 % de l'activité du groupe Bolloré, hors intégration récente du géant des médias Vivendi.
21 Commentaires
Non Aux Verueux
En Avril, 2018 (03:37 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (07:41 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (08:19 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (08:19 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (08:19 AM)Panafricaniste
En Avril, 2018 (08:38 AM)LATIF COULIBALY avait fait une étude à l époque pour comparer les frais de débarquement au Port?
Bolloré paie dans des cas un personnel à 200 000 brut le mois pour un camion débarque à 1600 000fcfa l unité????
Bolloré est juste en Afrique pour faire son paradis avec tous ces blancs.
Emti
En Avril, 2018 (10:00 AM)Triste Afrique,
la question ne devrait même pas se poser à ce niveau.
Il nous faut surtout savoir comment nous nous sommes arrangés pour avoir des situations quasi monopolistiques de tous ces géants.
Un Etat digne et souverain aurait renégocié tous ces contrats léonins et, à défaut de tout (re)nationaliser, devrait favoriser la concurrence ou exiger de très fortes contreparties pour les populations locales.
Au lieu de cela, nos dirigeants en Afrique (Et Macky en premier chef), n'y voyant pas plus loin que le bout de leurs poches, ont souvent hâte de céder des projets juteux à ces caïmans pour des vils privilèges au détriment du contribuable qui devra accuser le coup pour des générations et des générations.
A bas la Francafrique, à bas nos présidents gouverneurs de TOM.
Anonyme
En Avril, 2018 (10:12 AM)On parle du mali et de la Guinée, mais le port du senegal lui a été attribué dans des conditions douteuse, et il devrait en etre le meme pour les autres ports d'afrique francophone, ou il etait le moins disant lors des appels d'offres
Anonyme
En Avril, 2018 (11:52 AM)Arrêtons de pleurnicher et de nous victimiser. Les Asiatiques et Latinos ont pris le train du progrès pendant que chez nous la politique politicienne reste notre sport favori. Bolloré sera jugé,payera s'il est condamné et continuera à prospérer et nous à insulter tout celui qui détient une autorité ou qui aura réussi. L'américain aime se délecter des misères de l'autre et reste adepte du nivellement par le bas.
Damel Fall
En Avril, 2018 (16:51 PM)Il veut déplacer son cas judiciaire a la sphère politique.Il veut juste dire a l’état français ;:"Si vous ne retenez pas cette justice,ils vont nous faire perdre l'Afrqiue".
Ce type d'Homme d'affaires franacsi ont ete habitue depuis toujours a opérer en terr ain conquit.Ils ont des politiciens véreux qui font des lois et prennent des decisions pour tuer leur propre secteur prive nationales,pour les favoriser. En contre-parti,ces politiciens beneficient des dividendes du systeme de rente mis en place avec la politique monétaire des vases communicants du CFA. Surtout,il sont protégé contre leurs mêmes peuples par un système de répression légal et inique.
Aujourd'hui les pays africains sont les seuls au monde,on quelqu'un peut arriver au pouvoir,et se met a éliminer un secteur prive déjà existant pour le remplacer par des partisans des on choix.
On vu récemment les cas avec la création de 2AS au Sénégal et la l'installation de Necotrans au Port de Dakar.
Je cite seulement ces deux cas,parce-qu'on a trouve des entreprises sénégalaises, qui emploient des sénégalais,on les a fermes pour mettre en place des étrangers associes au gens du pouvoir pour mener les mêmes activités.
Ces faits sont graves pour ce qu'ils représentent et symbolisent.Pire, les victimes n'ont aucun recours parce-que celui qui prend ces decisions,est "La Cles de Voute" des institutions,et aucune lois du pays ne s'applique a lui.
Anonyme
En Avril, 2018 (17:11 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (18:24 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (18:33 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (23:56 PM)Dans un de mes postes j'avais invité les partis de l'opposition à miser sur leurs propres stratégies pour faire face à macky et son club de laudateurs hypocrites. Car étant convaincu que le parrainage allait passer vue que la situation n'était pas favorable aux anti-parrainages.
Quand je vois les partis de l'opposition se cantonnaient à Dakar dans leurs salons avec des communiqués ou utiliser quotidiennement les médias pour "discutailler" je suis inquiet. Cela ne sert à rien de rester dans vos salons aller sur le terrain chercher des militants.
La meilleure façon de rendre inopportune ce parrainage c'est de descendre dans les quartiers, communes, villages, départements, villes et régions pour mettre en place des structures dignes de ce nom avec des responsables crédibles et incorruptibles qui ont un degré élevé d'engagement ; de vrais militants.
Il faut être sûr que le pouvoir viendra avec leur manne financière pour acheter les électeurs. Que ce soit pour les signatures ou pour les élections. Ils ont déjà leurs responsables et sont partout au Sénégal.
Cette situation inoffensive envers le pouvoir arrange aussi certains leaders politiques qui ne sont pas sincères et que les autres ne doivent pas tomber dans leur jeu.
Des partis comme PASTEF, ACT, GP entre autres ne doivent pas les suivre
Anonyme
En Avril, 2018 (00:07 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (04:37 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (04:38 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (08:05 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (08:05 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (08:53 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (11:27 AM)Participer à la Discussion