
Il existe un véritable problème dans le traitement des dossiers d’instruction au niveau du tribunal de grande instance de Diourbel où se tient depuis le 19 décembre, et ce jusqu’au 29 de ce mois, la troisième session de la Chambre criminelle. Après Samba Fall et Khady Ndiaye, tous deux accusés d’incendie volontaire dans un lieu servant d’habitation, c’est au tour de Ibra Ngom, poursuivi pour meurtre, d’être libéré par la Chambre criminelle après que des exceptions de nullité ont été brandies par les avocats du mis en cause. Des exceptions qui ont poussé le juge à déclarer la procédure nulle.
Ce mardi, Ibra Ngom, qui comparaissait pour meurtre sur sa tante et belle-mère, Maguette Ndiaye, a recouvré la liberté suite à l’exception de nullité soulevée par son avocat, Me Serigne Diongue. C'est ainsi la deuxième fois que la robe noire a réussi à contraindre la Chambre à annuler des procédures contre ses clients. Cette fois-ci encore, Me Diongue a invoqué les dispositions de l’article 101 et 105 du Code de procédure pénale pour justifier les violations des droits de l'accusé Ibra Ngom, précisant que dans le procès-verbal de première comparution,
aucune mention n’a été faite pour prouver que l’accusé a été assisté par un conseil au moment de son inculpation comme en dispose le code de procédure pénale. Résultat des courses, la Chambre criminelle, après une brève suspension pour délibération, a accédé à la demande de Me Serigne Diongue en annulant la procédure. Ibra Ngom va ainsi être libéré sans jugement. Pourtant, il avait reconnu avoir poignardé mortellement Maguette Ndiaye à la suite d’une altercation à Touba courant 2014.
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