Contentieux avec Mme Habré : La réplique d’Amadou Moustapha Sy

Par: Youssoupha MINE - Seneweb.com | 17 juillet, 2016 à 16:07:46 | Lu 15041 Fois | 56 Commentaires

Pointé du doigt, il y a moins d’une semaine par l’épouse du président Habré qui l’accuse de lui devoir des arriérés de loyers chiffrés à 17,5 millions de nos francs, Amadou Moustapha Sy a brisé le silence. Dans sa volonté de rétablir ce qui selon lui est la vérité dans cette affaire, le fils de l’ancien président de la Fédération sénégalaise de football, Malick Sy Souris, s’est insurgé contre l’acte posé par la dame.

« Madame Hissène Habré a délibérément décidé de rendre public, par la voie de la presse locale et sur internet, un dossier classique de contentieux de location d’une villa à usage d’habitation », a indiqué d’emblée le gendre de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale.

Dans un communiqué parvenu à Seneweb, ce dimanche 17 juillet 2016, M. Sy a indiqué qu’il n’entendait pas réagir aux propos de la dame. « La démarche de Mme Habré ne mériterait pas de réaction, si elle ne s’était pas évertuée à tenter de ternir mon image, celle de ma famille, mais surtout celle de ma belle-famille, l’une et l’autre étant totalement étrangères à ce dossier. Il y a eu un contrat de bail entre Madame Habré et moi, concernant une villa sise à Fann-Résidence et que j’ai occupée pendant deux ans et demi, pour un loyer mensuel de 2 millions 500 000 F CFA, payable trimestriellement à l’avance pour un montant de 7 millions 500 000 F CFA. Il importe de préciser qu’outre la signature du bail, Madame Habré, elle-même, m’avait laissé entrevoir son intention de me céder la villa, en me la vendant ».

« La maison était dans un état de délabrement avancé »

Concernant l’état de délabrement avancé de la villa dont la responsabilité leur a été imputée, son épouse et lui, il a aussi fait quelques précisions : « Avant d’occuper la maison qui était dans un état de délabrement avancé, et en accord avec Mme Habré, j’avais, sur fonds propres, effectué des travaux très importants pour rendre la villa habitable. Ces travaux ont consisté en la réhabilitation et la rénovation de l’ensemble des circuits électriques, la plomberie et la pression dans la distribution de l’eau, la pose des dalles dans la Cour et dans les allées, la remise en état complète du jardin, la plantation du gazon et d’autres chefs de travaux qu’il serait fastidieux d’énumérer. Ces efforts consentis et leurs résultats encore visibles m’ont coûté une vingtaine de millions. Les conséquences ont curieusement disparu des photos qui sont rendues publiques par Mme Habré ».

Dans le document transmis en guise de réplique, M. Sy de noter une irrégularité commise par sa logeuse. Laquelle serait à l’origine de tout le problème. « Au début de l’année 2016, Mme Habré a confié la gestion de la villa, objet du litige, à une agence immobilière. Quelle ne fut ma surprise lorsqu’il a été porté à ma connaissance que Mme Habré avait décidé, unilatéralement, d’augmenter le loyer à 3 000 000 F CFA. Et ce, sans aucune concertation préalable. Cette décision, que je n’ai pas acceptée, a créé un contentieux entre nous. J’ai alors accéléré les travaux de finition de ma propre villa et je me suis installé dans ma maison en fin juin 2016, avec ma famille ».

Ce qui est à l’origine du litige

Au vu de tout ce qui précède, Amadou Moustapha Sy affirme que « Mme Habré a donc délibérément décidé de porter atteinte à l’honneur et à la considération de ma famille, pour des raisons que je me garderai de commenter. Je suis un homme d’affaires et un opérateur économique privé. Mon crédit et ma réputation n’ont jamais été pris à défaut ».

A ce propos, il informe qu’il a engagé les poursuites. « J’ai demandé à mon avocat, Me El Hadji Ibrahima Ndiaye qui a en main tous les éléments de ce dossier, de saisir la justice pour qu’il soit mis un terme aux agissements de Mme Habré, entrepris au préjudice de ma famille et de ma belle-famille. Je n’entends nullement engager une quelconque polémique avec Mme Habré. Elle sait que le contentieux portant sur ce dossier est entre les mains de la Justice. Celle-ci, au bout du processus en cours, dira le droit. Et naturellement, toutes les parties concernées s’y conformeront ».

Auteur: Youssoupha MINE - Seneweb.com

50 Commentaires

SecrÃ©taire
En Juillet, 2016 (17:07 PM)
Huumm, moi dé je paie 100 000 par mois et avec bcp de difficulté. Thiéy le Sénégal...

Répondre +1 -0

Signalier Permalink