
Après plusieurs renvois, le procès de Modibo Diop, ancien patron de l’Agence de l’Electrification rurale (Aser), a eu lieu ce mercredi en audience spéciale. Le procès a été riche en accusations et déballages.
Pape Diallo, alors Directeur financier de l’Aser, et Ibrahima Dieng, responsable de la boîte, partagent avec leur ancien chef les infractions d’escroquerie portant sur des deniers publics et faux et usage de faux.
Les trois (3) autres prévenus, Manta Thiam, agent de l’Aser, Fara Diallo Thioune et Abdoulaye Diop, employés de Pape Diallo dans une société privée, sont accusés d’avoir porté aide ou assistance aux prévenus susnommés. Mais ils ont tous chargé l’ex-patron de l’Aser.
Modibo Diop, et Pape Diallo, cosignataires des chèques incriminés, qui se sont rejetés la balle, chacun tentant de se soustraire de ses responsabilités. « Le plus souvent, c’est Modibo qui me demandait de signer des chèques sans aucune justification. J’étais obligé d’obéir, parce qu’il était mon supérieur hiérarchique. En plus, l’Aser ne disposait pas de manuel de procédure qui fixait les règles du jeu. Mais ce que raconte Modibo à propos de chèques est tâché de contrevérités. A part les chèques qu’il me demandait de signer, les autres que je paraphais l’étaient quand je devais voyager pour ne pas causer de préjudice à la société », accuse Pape Diallo.
Fara Diallo Thioune soutient, lui, que Modibo Diop, responsable libéral à Colobane, remettait les sommes à ses militants.
Quant à Manta Thiam, il a attesté qu’il a retiré beaucoup de chèques pour le compte de son directeur. D’ailleurs, à la veille de son départ, il lui a retiré trois chèques : douze (12) millions de F Cfa le 6 juin 2010, six (6) millions de F Cfa le 8 juin et vingt deux (22) millions de F Cfa le 10 juin, jour même de son départ de la tête de l’Aser.
Mais toutes ces accusations ont été réfutées par Modibo qui explique qu’il ne connaît pas Abdoulaye Diop et Fara Diallo Thioune.
Pour Manta Thiam, Modibo dit qu’il a retiré plusieurs chèques avant son arrivée et qu’il n’a jamais eu confiance en lui, c’est pourquoi il ne pouvait pas collaborer avec lui.
Le juge a renvoyé les plaidoiries jusqu’au 31 juillet.
0 Commentaires
Participer à la Discussion