
Le directeur de la prison de Rebeuss, l’inspecteur Assane Bâ est très remonté contre Bara Gaye, le patron de l’Union des jeunesses travaillistes libérales, incarcéré à Rebeuss pour offense au chef de l’État, incitation à un mouvement insurrectionnel.
Le courroux du directeur de la prison est occasionné par la lettre imputée à Bara Gaye et dans laquelle il dit qu’il ne se passe pas deux semaines sans qu’il y ait mort d’homme, soutenant avoir une pensée pieuse pour son « codétenu, Mamadou Sow, habitant à Labbé et mort en ce début de semaine en prison ».
« C’est un tissu de contre-vérités, déclare le directeur de la prison de Rebeuss. Nous touchons du bois, il n’y a pas de mort ici. Si vous voulez, je vous autorise à aller voir le major de la prison et je lui donne des instructions pour qu’ils mettent tous les registres à votre disposition ».
Dans les registres consultés par nos confrères de L'Observateur qui donnent l'information, datant du mois de mai à aujourd’hui, aucun mort n’a été enregistré. Et aucun nom correspondant à Mamadou Sow n’a été relevé.
Commentaire du major : « S’il y a un mort dans leur cellule, ils ont dû l’enterrer là-bas sans qu’on s’en rende compte. Il faut qu’on soit sérieux. Tous les détenus en prison ont des parents et s’il y a un mort, ses parents sont contactés, la direction de l’administration pénitentiaire est informée ainsi que le juge en charge du dossier du détenu. Donc, on ne peut pas cacher un détenu mort. Mais de grâce qu’on n’invente pas des morts qui n’existent pas, pour assouvir un dessein inavoué », peste le major visiblement hors de lui.
Cette lettre risque de coûter cher à Bara Gaye. « Nous allons prendre des mesures. Nous ne ferons rien le concernant qui soit contraire à la loi. Mais la prison a ses règles et tout détenu doit les respecter.
Bara Gaye est un détenu de droit commun.
Nous lui avons consenti un certain nombre de privilèges en lui permettant d’avoir ses visites en même temps que ceux placés sous mandat de dépôt par la Cour de répression de l’enrichissement illicite, le mercredi (à l’exception de Karim, à qui le lundi est attribué pour recevoir ses visiteurs).
Mais, tout cela va cesser. On lui donnera tout ce à quoi il a droit, mais on ne lui consentira plus de privilège », déclare le directeur de la prison de Rebeuss, Assane Bâ.
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