
Ne pas réussir à maîtriser des versets du Saint Coran a été le péché mortel du garçonnet, M.K.B, âgé seulement de 10 ans. Et cela, le malheureux "Talibé" (disciple) l'a payé de sa vie. C'est au quartier Darou Salam (commune de Mbacké), dans la nuit du 24 au 25 mars de cette année, que M.K.B a subi une correction très musclée de la part de son maître coranique, Assane Seck. Après avoir battu le gamin jusqu'à épuisement, il l'a enfermé dans une chambre l'obligeant à y passer la nuit seul. Malheureusement, M.K.B meurt avant le petit matin.
C'est Assane Seck qui l'a découvert très tôt. Une fois le père du gamin informé, il décide de procéder à inhumation avec l'autorisation de celui-ci. Mais fort heureusement, Assane Seck sera interrompu dans son entreprise par les gendarmes qui, informés de l'affaire, stoppent net l'inhumation de M.K.B. Assane Seck sera arrêté et placé sous mandat de dépôt. L'autopsie réalisé à Mbour révèle que la mort est due à "un hématome du scalp et du muscle temporal, une hémorragie de la base du crâne et intégrité des organes intra-abdominaux et intra-thoracique".
Au cours de l'enquête, le maître coranique avait reconnu avoir infligé une correction au défunt, non sans nier avoir prémédité son acte. Il a indiqué qu'il avait ligoté la victime pour l'empêcher de fuguer. Des déclarations qu'il a réitérées hier à la barre de la Chambre criminelle de Diourbel lors de son procès pour meurtre. Et malheureusement pour l'accusé, ses arguments n'ont guère convaincu le procureur de la République qui a requis contre lui une peine de prison à perpétuité. Mais le conseil de la défense a réussi par convaincre les juges qui ont disqualifié les charges en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. C'est ainsi que le maître, Assane Seck, a écopé de cinq ans de travaux forcés
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