Ce jeudi 28 octobre, s'est tenu au Tribunal régional, une cérémonie de prestation de serment ''de personnes déclarées aptes à exercer la profession de notaire''. Une vingtaine d'hommes et de femmes ont défilé à la barre pour passer cette ultime étape avant leur prise de fonction.
Jour de grande affluence à la salle 4 de la cour d'appel de Dakar. Parents, enfants et amis s'y sont retrouvés pour assister à un évènement unique pour leurs différents proches. Ces derniers, vêtus de toges noires, occupaient les premières places pour une audience particulière, celle qui va couronner plusieurs années de durs labeurs, la prestation de serment. Comme lors de la tenue d’une audience normale, le procureur général a prononcé son réquisitoire. Une allocution au cours de laquelle, il a d’abord rappelé la chance que ces nouveaux notaires ont d’intégrer « un cercle fermé » qui comporte des risques si la vigilance et le respect déontologique ne sont pas au rendez-vous.
« Quand un titre foncier est traité sans observer les règles de la profession, sans observer les règles du code des obligations civiles et commerciales, sans respecter les règles du code pénal, un tel comportement expose la personne inéluctablement à des sanctions », a déclaré le procureur général. Le notaire est un recours obligatoire en ce qui concerne les actes soumis à publicité foncière parmi lesquels l’acquisition de titres fonciers. A cet effet, le procureur a, lors de son discours, mis l’accent sur deux qualités jugées "primordiales" : la "promptitude et l’exactitude". « Ne vous laissez pas impressionner par cette course aux richesses. Car, cette course peut entraîner certains agents à adopter certains comportements qui n’honorent pas la profession. Restez avant tout avec votre dignité », leur conseille-t-il.
A la suite de ce discours, riche en enseignements et la plaidoirie de l’avocat, les concernés ont, à tour de rôle, prêté serment à la barre. Par cet acte, ils rejoignent officiellement la famille du notariat sénégalais. Suite à cette consécration, les néo-notaires n’ont pas manqué d’exprimer leur joie et leur gratitude, à l’image de Me Ndeye Aïssatou Gueye : « Je ressens beaucoup de bonheur et de reconnaissance. Je remercie en premier lieu le bon Dieu et toute ma famille et mes proches qui m’ont aidée à arriver là où j’en suis aujourd’hui ». Même son de cloche pour Me Bounama Fall Diallo, notaire associé : « c’est un rêve qui vient de se réaliser, car nous espérions depuis longtemps embrasser cette noble profession. Et aujourd’hui, par la grâce de Dieu, nous y sommes. A présent, c’est à nous d’être à la hauteur des attentes ».
Joie sobre pour Me Christophe Diouf, notaire, docteur en droit privé, sans doute déjà plongé dans ces échéances futures : « c’est une prestation de serment ordinaire comme le veulent les textes de loi qui régissent le notariat. Prêter serment pour servir la justice, prêter serment pour administrer la preuve et l’authenticité et prêter serment pour accomplir une tâche républicaine ».
Le procureur général a, dans son réquisitoire, évoqué les nombreux risques auxquels ils seront exposés, ce message n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. « Si vous ne faites pas attention, les actes que vous posez aujourd’hui peuvent vous rattraper dans le futur. Parce que nous sommes tout le temps sollicités par les usagers de la justice donc nous sommes obligés de rester vigilants », évoque Me Bounama Fall Diallo.
Pour rappel, cette fonction est réservée aux ressortissants sénégalais après une nomination du président de la République sur proposition du ministre de la Justice.
10 Commentaires
Ripadamo
En Octobre, 2021 (18:03 PM)en bas adamo!
Jom
En Octobre, 2021 (18:08 PM)Reply_author
En Octobre, 2021 (18:50 PM)Reply_author
En Octobre, 2021 (18:52 PM)Reply_author
En Octobre, 2021 (21:51 PM)L’immigration peut rapporter plus qu’elle ne coûte, selon l’OCDE
Selon une étude de l’OCDE, le coût des immigrés pour l’État est quasi nul, et il peut même s’avérer positif pour le développement économique.
en faisant le ratio entre les contributions versées par les immigrés et les dépenses publiques de l’État, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime, dans une étude consacrée jeudi 28 octobre à leur « impact budgétaire », que ce coût s’équilibre. Et peut même être positif.
Le Passant
En Octobre, 2021 (02:54 AM)Participer à la Discussion