
La Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) s’est confrontée, hier, à un manque d’interprète qualifié.
En fait, à l’entame de l’audition du témoin Véronique Manga, le président de la Cour a pu constater l’absence d’un traducteur dans la salle. La dame ne parlant pas la langue de Molière, il a donc été quasiment impossible de procéder à son audition. Le président a dû se contenter des services de El Hadji Seck, qui s’est signalé, pour faire valoir ses fonctions d’interprète de circonstance. Mais ce dernier n’arrivait pas à traduire correctement les questions du juge et du Procureur spécial. Son français de la rue a provoqué des éclats de rire en cascade dans la salle d’audience. Pourtant, une dizaine d’agents de la Fonction publique, qui font office d’interprètes agréés, sont affectés au Palais de justice de Dakar. Un paradoxe qui intrigue plus d’un. Ce qui a fait sortir un des avocats de la défense de ses gonds. «C’est un problème interne à la justice, pour ne pas dire un problème de fonctionnement. Les traducteurs interprètes sont des auxiliaires indispensables de la justice», regrette l’avocat de l’Etat.
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