Hissène Habré de retour en prison après 60 jours de liberté surveillée. Si Amnesty international s'en félicite, il n'en demeure pas moins que l'ancien chef de l’Etat tchadien condamné par les chambres africaines extraordinaires, doit indemniser ses victimes qui attendent depuis lors. « On en parle depuis lors, mais rien n'a été fait, bien que Habré ait été condamné par les Chambres africaines extraordinaires », déplore Seydi Gassama, secrétaire exécutif d’Amnesty international section Sénégal. « Il a ses droits, mais il faut qu’il paye pour les crimes pour lesquels il a été condamné. Il est de la responsabilité des gouvernements tchadiens et sénégalais et de l’Union africaine de trouver les ressources, comme cela a été indiqué par les Chambres africaines extraordinaires. Mais la responsabilité de l'Union africaine est engagée au premier chef. Il est temps de prendre au sérieux cette histoire d’indemnisation. Pourquoi ne pas mobiliser ses biens et comptes qui ont été répertoriés un peu partout pour les mettre dans l'indemnisation des victimes ? », s’interroge Gassama dans les colonnes du quotidien Le Soleil.
Pour rappel, Hissène Habré a été condamné le 30 mai 2016 à perpétuité pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et torture, notamment pour des faits de violences sexuelles et viol.
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