
Dans un communiqué reçu à la rédaction de Seneweb, ce jeudi, ces derniers d’indiquer que « Le lundi 30 septembre 2013, le Président Habré était sur sa table de travail à l’intérieur de sa cellule quand il a entendu la porte de la pièce grincer fortement. Étonné, il s’est retourné et s'est retrouvé face à 6 personnes qui avaient déjà pénétré à l’intérieur de sa cellule et se positionnaient au centre de la pièce : 4 hommes et 2 femmes (française et belge). L’un des hommes portait une tenue militaire et les insignes d’un grade de commandant. Il a déclaré être de la direction de l’administration pénitentiaire », précise le texte. Toujours selon la même source, « Le Président Habré n’a pas échangé avec ces personnes inconnues, et devant le climat tendu, après quelques propos tenus par ces individus, le groupe s’est retiré de la cellule ».
Assez pour les avocats de l’ancien président tchadien, qui tirent sur la sonnette d’alarme : « Nous dénonçons cette intrusion forcée, faite au mépris des règles de procédure de visite et des droits d’un détenu. C’est encore là un acte de violence intolérable posé contre la personne du Président Habré, une véritable agression psychologique et morale ».
Ils dénoncent un climat de permissivité et d’insécurité qui entoure la personne du Président Habré, et expriment leur inquiétude devant « ces passe-droits accordés à des personnes étrangères et dont l’identité a été dissimulée et le demeure encore 48 h après ».
Il s’agit là, poursuit le texte, « d’une dérive très grave et nous exigeons de connaître l’identité des personnes à qui le ministre de la Justice a accordé des passe-droits, se rendant complice de cet acte attentatoire aux droits du Président et d’agression psychologique et morale, et ce, après avoir lui-même insulté publiquement ce dernier ».
Le pool d’avocats commis pour la défense du Président Habré exige que soient divulgués : l’identité de ces individus, les motifs de cette visite, l’origine des instructions reçues à l’effet de procéder à ladite visite, la nature des autorisations reçues aux fins de pénétrer à l’intérieur de la prison, les modalités aux termes desquelles ces individus ont pu se procurer les moyens de pénétrer dans la cellule.
Ils demandent aussi à ce que « les résultats de cette enquête soit rendus publics, que les violations constatées fassent l’objet des sanctions administratives prévues par les textes en vigueur, sans préjudice des actions que la défense du Président se réserve d’entreprendre au vu de cette enquête ».
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