La première session 2014 de la Cour d’assises de Kaolack (centre) s’est terminée, vendredi, par la condamnation à 10 ans de travaux forcés de deux Maliens, Karim Traoré et Sékou Banhoro, reconnus coupables de trafic international et de contrebande de chanvre indien.
Le conducteur du camion semi-remorque Karim Traoré (29 ans) et le commerçant Sékou Banhoro (36 ans) se rendaient sur Dakar, le 2 août 2012. Mais leur voyage se termine sur les pieds des douaniers de Kaffrine qui ont découvert ce jour-là 76 briques de chanvre indien d’un poids total de 152 kg dissimulées dans une cache aménagée au milieu du camion.
''La culpabilité de Karim Traoré est assise sans difficulté du moment que la drogue est trouvée dans son véhicule et qu’il ne pouvait ignorer sa présence'', a indiqué l’avocat général.
Il a estimé que Sékou Banhoro, qui déclare n’être qu’un simple passager n’en est pas un. En définitive, le représentant du ministère public a demandé à la cour de les déclarer coupables de trafic international et de contrebande et de les condamner à 10 ans de travaux forcés.
L’avocate de Sékou Banhoro, Me Léocadie Samade, a plaidé l’acquittement pur et simple de son client.
Pour sa part, Me Alioune Cobar, qui défend les intérêts de Karim Traoré, a sollicité ''une application extrêmement bienveillante de la loi pénale pour quelqu’un qui a été toujours de bonne foi et qui a aidé à la manifestation de la vérité''.
La Cour présidée par Mamadou Guèye a condamné chacun des deux accusés à 10 ans de travaux forcés et à payer individuellement aussi la somme de 27,3 millions de francs, en plus de la confiscation du camion au profit du Trésor public.
La Cour a également condamné les accusés à 2 ans de prison ferme pour contrebande. Elle a toutefois ordonné la confusion des peines qui revient à dire qu’ils ne vont purger que les 10 ans de travaux forcés.
A la fin des travaux de la première session de la cour d’assises, le président Mamadou Guèye a salué sa bonne organisation matérielle, le déroulement sans incident des débats et le respect des droits de la défense pour les accusés qui ont été assistés par un avocat.
PON/AD/OID
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