L’accusé Ndiogou Sarr, poursuivi pour incendie volontaire de la case de sa belle-mère le 9 mai 2000, a été acquitté au bénéfice du doute, vendredi, par la Cour d’assises de Kaolack (Centre).
Né en 1969, marié et père de 6 enfants, Ndiogou Sarr est en liberté provisoire depuis 13 ans. Il avait été accusé d’avoir mis le feu à la case de sa belle-mère qui y a perdu des vêtements, des ustensiles de cuisine, des meubles, etc.
L’accusé avait des différends avec son épouse qui avait rejoint le domicile de ses parents, mais le mari avait reconstitué sa famille un an après l’obtention de la liberté provisoire tout ne variant nullement sur ses dénégations depuis l’enquête préliminaire jusqu’à la barre de la cour.
Toutefois, sa femme Kamboul Diouf et sa belle-mère Ami Ndao ont servi des déclarations contradictoires qui n’ont pas aidé à la manifestation de la vérité.
Certes l’accusé et son épouse se sont réconciliés et ont eu 6 enfants, mais il nous faut rendre la justice, a soutenu l’avocat général Alioune Cissokho.
Il se dit convaincu que Ndiogou Sarr qui a toujours nié les faits a effectivement provoqué l’incendie parce qu’aveuglé par l’amour transformé en haine.
Le pardon doit se bâtir sur la vérité, a dit l’avocat général qui a requis une peine de cinq ans de travaux forcés.
Ce réquisitoire est surprenant d’autant plus que le seul fait constant dans ce dossier est qu’une case a brûlé dans un village (Mboudaye Sérère, Kaolack) et que, bizarrement, aucun cri d’appel au secours n’a été entendu, a soutenu l’avocat de la défense, Me Joseph Djikdiam Diop.
"L’accusation contre mon client est truffée de contradictions, de carences, etc.", a dit Me Diop qui a plaidé l’acquittement.
La Cour d'assises a acquitté au bénéfice du doute l’accusé Ndiogou Sarr.
1 Commentaires
Karim Wade
En Mars, 2014 (19:34 PM)damey ladj dongue
Participer à la Discussion