
Onzième journée du procès de Khalifa Sall et Cie, ce jeudi. L’audience est ouverte peu après 9 heures. Convoqué à la barre, le maire de Dakar est soumis aux questions de l’un de ses avocats, Me Jackson Francis Ngnie Kamga, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun. À la question de savoir s’il reconduira les fonds politiques dont l’approvisionnement est suspendu et qui lui valent ses déboires judiciaires, Khalifa Sall a répondu oui.
Annonçant que le Conseil municipal continuera à alimenter la Caisse d'avance, puisque le décret autorisant sa mise en place n’est pas abrogé. «J’avais expliqué que ces fonds sont politiques et qu’ils résultaient de la volonté de l’Etat. C’est un dispositif de l’Etat, c’est l’Etat qui a pris l’initiative d’arrêter, martèle le maire de Dakar.
Les causes et les raisons sont fondamentalement, essentiellement, politiques. Parce que, tant que tout allait bien, je n’ai jamais eu de problème. Mais, c’est quand il y a eu des problèmes, qu’il y a eu cet arrêt.» Détaillant les conditions de l’arrêt des décaissements en question, Khalifa Sall dit : «C’est le percepteur qui nous a fait savoir qu’il ne payerait plus les mandats correspondant à l’allocation de 30 millions (mensuels). Je n’ai aucun contact avec le percepteur, mais c’est le Daf qui m’en a informé.
Ce n’est pas le percepteur lui-même qui me l’a dit. Il a affirmé qu’il avait reçu l’ordre d’arrêter de payer ce mandat du ministère des Finances.» Dans tous les cas, le maire de Dakar est persuadé que les fonds politiques en question continueront d'exister : «Je suis sûr que le jour où Khalifa Sall ne sera plus maire, les fonds seront remis en place. Parce que ce sont des fonds qui permettent de prendre en charge des besoins et sollicitations des politiques. C’est la situation politique qui explique cet arrêt.»
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