Le président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) est formel : la transparence dans la gestion des ressources humaines est «un aspect essentiel de la performance». Il l’a fait savoir ce vendredi, au cours d’un atelier portant sur le «Plaidoyer pour le renforcement de l’indépendance et de la performance de de la justice».
« Il est unanimement admis que le niveau de performance tient, pour beaucoup, à la qualité de la gestion des ressources humaines et que le culte du mérite et de l’excellence est le meilleur des gages de performance », a d’emblée affirmé Souleymane Téliko. Or, poursuit-il, « si grâce à notre école de formation, le CFJ (Centre de formation judiciaire) la qualité du management est unanimement reconnue, notre pays regorge d’hommes et de femmes compétents et d’une probité à toute épreuve. Il faut admettre que nous avons encore des efforts à faire pour pouvoir tirer le meilleur parti de cette réserve de compétences ».
« C’est, précisément, l’un des principaux axes des propositions de réformes formulées par l’UMS et réitérées par le Comité de concertation mis en place par le ministère de la Justice que de doter le CSM des prérogatives et de moyens nécessaires pour garantir des nominations fondées sur le mérite et mettre fin aux sentiments de frustration et d’injustice difficilement compatibles avec une logique de performance », a reconnu le juge.
« Moderniser la justice, ce n’est pas seulement construire de nouveaux bâtiments ou installer de nouveaux équipements »
En fait, lors de la réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) tenue le 26 décembre 2018, le Président de la République avait exprimé son accord pour l’introduction de la pratique de l’appel à candidature pour les postes de chefs de juridiction. « Cette mesure, si elle devait être appliquée, devrait consacrer l’instauration d’une véritable transparence dans la gestion de la carrière des magistrats et un début d’autonomisation du CSM », note-t-il.
« Nous espérons que cette partie de la réforme figure en bonne place parmi les dispositions que vous êtes en train de prendre pour l’amélioration des performances de la justice et sa modernisation. Car ne l’oublions pas, moderniser la justice, ce n’est pas seulement construire de nouveaux bâtiments ou installer de nouveaux équipements, ce qui est au demeurant, fort utile et appréciable. Moderniser la justice consiste aussi à l’aligner sur les standards internationaux qui garantissent à tous les citoyens des procès justes et équitables », a lancé, le président de l’UMS à l’endroit du ministre de la Justice, Me Malick Sall qui a présidé la cérémonie d’ouverture. Sur ce, il a exhorté les autorités sénégalaises à vaincre les réticences pour s’engager dans la voie de cette modernisation.
9 Commentaires
Khatior-bi
En Juin, 2019 (17:06 PM)Lamtooro
En Juin, 2019 (17:54 PM)Et le problème c'est que ce "guinéen" peut te mettre au gnouf sans que tu n'y puisse rien ! Après tu ne pourras dire rien d'autre que "woy hegam yo !!!"
Modou Mouss
En Juin, 2019 (18:49 PM)Senegalus
En Juin, 2019 (18:52 PM)C'est pourquoi le sénégalais lambda ne croit plus aux mackystrat
Info
En Juin, 2019 (21:54 PM)Weuse
En Juin, 2019 (04:34 AM)Participer à la Discussion