La Cour pénale internationale (CPI) doit réaffirmer son universalité pour éviter d’être perçue comme une juridiction pour les dirigeants africains, a déclaré, vendredi, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, relevant que celle-ci doit ''regarder vers d’autres horizons et se saisir d’autres dossiers’’.
‘’Nous sommes attachés à la Cour pénale internationale parce que nous sommes attachés à la lutte contre l’impunité, nous sommes engagés dans la lutte contre tous les crimes, mais nous tenons à ce que la cour réaffirme son universalité’’, a notamment dit M. Ndiaye à l’Assemblée nationale.
Il s’exprimait lors de l’examen d’une série de projets de loi dont celui autorisant le président de la République à ratifier l’accord sur les privilèges et immunités de la Cour pénale internationale. Le texte a été adopté à l’unanimité par les députés. Sokhna Dieng Mbacké, unique députée à être inscrite pour le débat général, a interpellé M. Ndiaye sur les orientations de la juridiction internationale qui a ‘’tendance à ne juger que des dirigeants africains’’. ‘’J’ai l’impression que la CPI est orientée vers l’Afrique et ses dirigeants.
J’en veux pour preuve les détentions de Charles Taylor (ancien président du Liberia) et Laurent Gbagbo (ancien président de la Côte d’Ivoire), alors que d’autres chefs d’Etat ont commis des crimes dans le monde’’, s’est indignée Mme Mbacké, citant notamment ‘’le cas de l’ancien président Georges Bush qui a commis des crimes en Irak sans être inquiété’’. ‘’Nous comprenons les frustrations de beaucoup d’Africains qui pensent que la CPI est conçue uniquement pour juger les dirigeants africains. Si c’est le cas, ce ne serait pas acceptable’’, a répondu Mankeur Ndiaye. Il a estimé qu’il s’agit d’une Cour pénale internationale et non pas d'une cour africaine.
‘’Elle doit se saisir d’autres dossiers de crimes à travers le monde. Il faut que la CPI regarde vers d’autres horizons et ne se concentre pas uniquement sur le continent africain’’, a insisté le ministre sénégalais des Affaires étrangères. Sur les 54 Etats africains, a poursuivi Mankeur Ndiaye, 34 sont parties aux statuts de Rome instituant la CPI. ‘’Nous sommes la majorité.
Donc l’Afrique est engagée pour la cour mais il faut que cette juridiction, par les actes qu’elle pose, démontre son universalité en vue de montrer qu’elle n’est pas uniquement orientée vers l’Afrique comme le perçoivent beaucoup d’Africains’’, a-t-il fait remarquer. Réaffirmant l’engagement du Sénégal à la CPI, M. Ndiaye a relevé que la Cour est en train de s’investir (pour changer la donne). ‘’La preuve est faite que la procureure de la CPI est une Africaine (la Gambienne Fatou Ben Souda). Je ne peux pas pour le moment tirer la conclusion qu’elle est destinée à juger uniquement les dirigeants africains’’, a-t-il matelé.
6 Commentaires
Keppard
En Janvier, 2014 (16:45 PM)Usa
En Janvier, 2014 (17:56 PM)Comme d habitude il y a que les africain et certain pays qui l ont ratifier
Mr le ministre dite la verite
Kipunjlln
En Janvier, 2014 (19:58 PM)Reply_author
il y a 2 semaines (19:43 PM)Assane
il y a 2 semaines (09:54 AM).....
En Janvier, 2014 (20:02 PM)Wrangler
En Janvier, 2014 (20:32 PM)Mbguoih
En Janvier, 2014 (13:14 PM)Participer à la Discussion