La décision d’arrêter l’ancien président tchadien Habré a été prise bien avant la venue du président américain, Barack Obama, au Sénégal, avant d’être reportée ‘’compte tenue de l’indisponibilité des forces de sécurité’’, a révélé lundi à Dakar le procureur général près les chambres extraordinaires africaines, Mbacké Fall.
L'ex-président tchadien, qui vit en exil au Sénégal, a été placé en garde à vue dimanche. Il est accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et tortures.
’’Nous ne sommes soumis à aucun pouvoir hiérarchique (…) c’est pour cela qu’à notre retour de Tchad, une semaine après, nous avons travaillé et la décision avait été arrêtée de déposer notre réquisitoire introductif et de procéder à la mesure à laquelle nous avons procédé, à savoir l’arrestation de Habré’’, a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
Selon lui, cette mesure a été ‘’reportée compte tenu de l’indisponibilité des forces de sécurité avec l’arrivée d’Obama’’.
’’Donc, il n’y a aucune connivence avec sa visite. (…) Nous avons un agenda que nous avons déroulé, (…) ensuite, c’est le réquisitoire et nous avons senti que c’était le moment opportun’’, a-t-il expliqué.
‘’Nous disposons de renseignements que vous ne disposez pas et c’est donc par mesure de sécurité que nous avons procédé à son arrestation en toute discrétion sachant que les menaces sont toujours réelles’’, a-t-il ajouté.
Rappelant l’adage latin qui dit qu’’’avant d’agir, il faut réfléchir’’, le procureur général a expliqué que ce souci a été la principale préoccupation durant l’étude du dossier de Habré.
‘’Nous avons fait des vérifications, des recoupements et nous avons réfléchi à une stratégie de poursuite et cette stratégie de poursuite a été adoptée sur la base des dispositions pertinentes du statut des Chambres africaines extraordinaires, notamment en son article 17'', a-t-il indiqué.
Cet article dit ''que le procureur peut ouvrir une information d’office ou sur la foi de renseignements obtenus de plusieurs sources non gouvernementales, intergouvernementales ou des plaintes déposées par les victimes’’.
Dès que ces documents ont été reçus, ‘’rien ne nous empêchait d’établir des réquisitoires d’office pour dire que nous avons pu déceler quelques crimes internationaux en demandant au juge d’instruction d’instruire’’.
’’Nous n’avons pas opté pour cette stratégie, car nous semblant facile compte tenu de l’importance du dossier. Donc, nous avons eu à exploiter l’ensemble des documents qui nous ont été transmis’’, a-t-il soutenu avant de rappeler les différentes missions effectuées entre la Belgique et le Tchad.
M. Fall a ainsi précisé que Hissène Habré n’est pas le seul responsable de ces crimes vu les témoignages venant des victimes.
‘’Nous le poursuivons au niveau des crimes de guerre en même temps que le commandant des forces armées qui avait connaissance des exactions de ses troupes, mais aussi les anciens directeurs des centre de détention ainsi que son neveu’’, a-t-il notamment cité, précisant toutefois que la liste n’est pas encore définitive et que ‘’l’instruction peut réserver des surprises’’.
En l’état actuel de l’exploitation des documents, seules les personnes citées sont considérées comme les principales responsables et l’information étant ouverte, le juge doit faire ses investigations car toute personne impliquée ‘’sera installée dans la procédure’’.
M. Habré vit en exil à Dakar depuis sa chute après huit ans de pouvoir au Tchad (1982-1990).
Pour son jugement, le gouvernement sénégalais et l’Union africaine (UA) ont signé un accord, en vue de la création au Sénégal d’un tribunal spécial. L’accord a été approuvé le 19 décembre par les députés sénégalais.
Des chambres africaines extraordinaires ont été créées au sein des juridictions sénégalaises pour juger M. Habré.
Elles ont été installées à la suite de la résolution 401 adoptée le 31 janvier 2012 par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA. Par cette résolution, l'UA a demandé au gouvernement du Sénégal d’"examiner les modalités pratiques, ainsi que les implications juridiques et financières" du procès de M. Habré.
18 Commentaires
Sam Cook Sangna
En Juillet, 2013 (23:01 PM)Senfeeling Tv
En Juillet, 2013 (23:03 PM)Lollll tout le contraire de cette belle mère hyper sexy qui piège le garçon qui vient demander la main de sa fille youtu.be/WT3si_id_Pw
Lollll tout le contraire de cette belle mère hyper sexy qui piège le garçon qui vient demander la main de sa fille youtu.be/WT3si_id_Pw
Haidjo Aouzou
En Juillet, 2013 (23:04 PM)Ddff
En Juillet, 2013 (23:05 PM)Cordioly
En Juillet, 2013 (23:16 PM)Diobalman
En Juillet, 2013 (23:22 PM)Patch
En Juillet, 2013 (23:40 PM)Thieuf
En Juillet, 2013 (01:29 AM)Vous avez éliminés tous les Panafricains : Gamal Abdel Nasser, Kwamé Nkrumah, Modibo Keita, Thomas Sankara, Mouammar Kadhafi Mehdi Ben Barka etc. …….
La Belgique représente quoi pour donner des instructions, ils ont fait du mal à l'Afrique aussi comme tous les autres colonisateurs.
EN BAS L'OCCIDENT VIVE L'AFRIQUE LA TERRE MERE LE BERCEAU DE L'HUMANITE
Vous n’avez pas de leçons à donner rétablissez les opprimés dans leurs droits d’abord
Jiggy
En Juillet, 2013 (01:34 AM)Really Good
En Juillet, 2013 (03:21 AM)LE REGARD SUR L AVENIR ET LA TETE SUR LES EPAULES L AFRIQUE A TOUT POUR ETRE EN MARCHE "SA MARCHE" CAR LA HAINE EN 2013 C EST "AS BEEN "ARRETEZ DE VOUS AUTO OPPRIMER EN PREMIER LIEUX ET DE CONTINUER A VOUS VENDRE
En tout cas bravo monsieur le procureur Pour toutes ces victimes ,un verdicts quel QU il soit doit tomber ,23 ans de vacance au SENEGAL cela suffit
Big Up Procureur
En Juillet, 2013 (04:16 AM)Senegal s Spring break after after parties for 23 years is over Mr PRESIDENT Habré .
Touridor
En Juillet, 2013 (04:27 AM)Laminz
En Juillet, 2013 (08:15 AM)Maïmoune
En Juillet, 2013 (08:37 AM)Peuls,
En Juillet, 2013 (10:19 AM)Jo
En Juillet, 2013 (10:39 AM)S'il avait refusé de déférer à la convocation, on aurait compris. Mais venir le cueillir comme un rat. Ce n'est pas normal.
Loodo
En Juillet, 2013 (14:03 PM)Golf
En Juillet, 2013 (14:16 PM)Participer à la Discussion