Au Tribunal des flagrants délits de Dakar, une affaire de prostitution clandestine et de vol commis la nuit a été jugée hier lundi. La prostituée supposée aurait, après une partie de jambes en l’air, chipé les 580 mille FCfa restants du salaire de son client
Mercredi 25 décembre 2012, dans le quartier chic de Point E, le cœur en fête, le corps excité, après un réveillon arrosé, la nuit promet d’être belle pour J.K.S. Diouf. Un tour dans l’ambiance feutrée du «Must», au milieu de ces belles filles, succulentes et croquantes, R. Sarr tapera sur l’œil de ce cadre d’une trentaine d’années. La belle nymphe au teint clair et à la forme généreuse aurait, après un bref marchandage, accepté de monter au septième ciel avec J.K.S. Diouf et de passer la nuit avec lui. La passe fixée à 50 mille Francs Cfa, le couple d’une nuit rallie l’appartement de Diouf. L’horloge affiche 4 heures du matin. Après une partie de jambes en l’air, J. K. S. Diouf s’assoupit et plonge dans un profond sommeil. Il est 8 heures passées de 15 minutes lorsque le jeune homme se réveille. A sa grande surprise, R. Sarr disparaît «mystérieusement avec son salaire». La clef de sa chambre qui était dans la serrure de la porte se retrouvera à la fenêtre. La seule personne à qui il pense, c’est sa belle d’une nuit. Pour la ferrer, il l’appelle et l’invite à déjeuner, lui donnant un billet de cinq mille FCfa tout en portant plainte à la police du Point E. Voyant que la procédure était trop lente, J. Diouf saisit la Sûreté urbaine. Deux jours après son vol, il invite sa présumée voleuse dans un restaurant de la place. Alors qu’elle était en train de savourer son délicieux repas, R. Sarr est cueillie comme une mangue mûre, par les limiers. Hier, devant la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar, R. Sarr, après 15 Jours de détention pour Non inscription au fichier sanitaire social (Nifss), a fait face à J.K. S.Diouf.
R. Sarr jure être la petite amie du plaignant et non une…prostituée
Son joli corps couvert d’un ensemble jupe assorti d’une capuche, elle a, la main au cœur, juré n’être ni une prostituée clandestine ni une voleuse. Avec le plaignant qu’elle connaît depuis «1an», elle dit entretenir une relation amoureuse avec lui. «Depuis trois mois, on est ensemble. Le jour de la fête, vers midi, il m’a remis 50 mille FCfa pour que je me prépare. Tout ce que je lui demande, il le fait pour moi. Je ne l’ai pas volé», dit-elle, à un J.K.S. Diouf qui secoue la tête en signe de dénégation. Au juge qui lui demande de lui dire le numéro de son supposé petit copain, R. Sarr se tient les tempes et lâche : «Je ne l’ai pas par cœur, je n’ai pas fait des études et même le numéro de mon père, je ne l’ai pas en tête.» «Il travaille où ?», demande le juge. A la prévenue de 31 ans de répondre : «Je lui ai demandé, mais il ne m’a pas dit.» Pour mettre fin au moindre doute, le plaignant propose : «Comme elle dit qu’on était ensemble, allez vérifier à la Société nationale de télécommunications (Sonatel) et vous verrez que j’ai commencé à l’appeler juste après le 25 décembre afin de la ferrer. Elle m’a vu retirer du sac de mon ordinateur 40 mille FCfa des 620 mille FCfa restants de mon salaire de 700 mille FCfa.» C’est avant de passer à l’acte qu’il dit lui avoir remis le prix de la passe. Pour l’avocat de la partie civile, Me Sadjo, si son client a pu mettre la main sur sa «voleuse», c’est parce qu’il a eu le réflexe de l’appeler sur le numéro que la prévenue a utilisé la veille pour le biper, alors qu’elle était partie acheter un préservatif. Le procureur pense que la prévenue, qui s’est présentée à la victime sous le nom de Oumy Mbodj, est de mauvaise foi. Il a donc requis trois mois de prison ferme à son encontre. Me Moustapha Dieng n’est pas de cet avis. Pour lui, il y a un immense doute dans ce dossier. «Le plaignant a appelé la copine de ma cliente en demandant de régler cette histoire à l’amiable… », balance la robe noire. Appuyant la version de sa cliente qui accuse le plaignant de jaloux qui «passait tout son temps à me surveiller et qui ne voulait que je ne parle à personne», il est convaincu qu’ils étaient ensemble. Demandant au tribunal de débouter la partie civile, Me Dieng devra attendre le jeudi 18 janvier 2013 pour être fixé sur le sort réservé à sa cliente. Qui, les yeux embués de larmes, prie pour retrouver ses enfants dont le plus petit n’a pas encore…1 an.
T. Marie Louise Ndiaye
5 Commentaires
Où?
En Janvier, 2013 (08:49 AM)Ratt
En Janvier, 2013 (11:02 AM)Ce monsieur devrait prendre en mal son sort pour ne pas se découvrir mais il fait comme Jupiter Ndiaye qui en voulant se défendre de son homosexualité affirme être saoul au moment des faits.
Leuk
En Janvier, 2013 (01:00 AM)Tiey
En Janvier, 2013 (06:54 AM)Peace
En Janvier, 2013 (10:06 AM)Participer à la Discussion