Les procédures de la Cour pénale internationale (CPI) visant des citoyens africains parlent toutes d’initiatives de chefs d’Etat africains, a rappelé le conseil public pour la défense de la juridiction internationale, Xavier Jean Keita.
"La CPI est une nécessité. Il ne peut pas y avoir de développement dans nos pays africains sans paix et justice. Les critiques sur la CPI ont commencé quand on a émis un mandat d’arrêt contre un président africain, mais je précise que toutes les affaires en cours sont des initiatives de chefs d’Etat", a-t-il déclaré.
La CPI "a un rôle de dissuasion dans nos pays africains’’, a souligné M. Keïta, s’entretenant mercredi avec une délégation de 14 journalistes africains francophones.
Ces journalistes de la Côte d’ivoire, de la Guinée et du Sénégal notamment participent à un voyage de presse, dans le cadre du programme paix et justice du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas.
"Le conseil public pour la défense a pour vocation de remplacer à pied levé les avocats de la défense dans une procédure à la CPI. Il s’agit de compenser l’inégalité entre le bureau du procureur et les avocats de la défense", a expliqué Me Keita, ancien avocat au barreau de Dakar et Paris.
Il revenu sur les procédures ouvertes auprès de la CPI, assurant que la procureure "n’a décidé de s’autosaisir que de l’affaire du Kenya. Dans d’autres affaires, c’est l’assemblée générale des Nations unies qui saisit la Cour directement". a indiqué Xavier Jean Keita.
Selon lui, partant de là, l’idée selon laquelle la CPI "ne poursuit que les Africains n’est pas fondée".
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Anonyme
En Avril, 2018 (09:28 AM)Participer à la Discussion