Le beau-frère du roi d’Espagne reste libre, pour l’instant

Les trois juges qui avaient condamné à six ans de prison le 17 février Inaki Urdangarin, le beau-frère du roi d’Espagne et mari de l’infante Cristina, ont décidé de le maintenir en liberté. Il attendra en Suisse, son pays de résidence, la décision définitive de la justice. Sa défense a indiqué qu’il ferait appel du jugement qui l’a reconnu coupable de détournement de fonds publics, fraude fiscale, trafic d’influence…

Le procureur de Pedroc Horrach avait d’abord demandé son incarcération immédiate avant de changer d’avis et de demander son maintien en liberté contre le paiement d’une caution de 200 000 euros, une condition que les juges n’ont finalement pas retenue.

Un beau-frère impopulaire

La injusticia es desigual para tod@s. Se escribirán canciones sobre la condena y serán condenad@s sus autores. pic.twitter.com/iYoXydsuaZ

— Pablo Iglesias (@Pablo_Iglesias_) 23 février 2017

Traduction du titre : "Urdangarin et Torres restent libres sans payer de caution"

Tweet : "L’injustice est inégale pour tous, on écrira des chansons sur cette condamnation et les coupables seront condamnés"

« L’injustice est inégale pour tous », a réagi sur Twitter le chef du parti de gauche radicale Podemos, Pablo Iglesias. La décision du maintien en liberté risque en effet d’être très mal perçue du peuple espagnol.

Il aura pour seule obligation de se présenter le premier jour de chaque mois à une autorité judiciaire suisse et de communiquer ses éventuels séjours hors de l’Union européenne. À la sortie du tribunal, Inaki Urdangarin a été hué par des manifestants le traitant de « voleur ».

En exil

Cristina, 51 ans, et Inaki, 49, vivent à Genève depuis 2013 avec leurs quatre enfants, bannis depuis des années de tous les actes officiels de la royauté.

L’affaire dont est accusée Inaki Urdangarin a précipité l’abdication en 2014 de Juan Carlos 1er et l’arrivée sur le trône de son fils. Le mari de l’infante était accusé d’avoir détourné entre 2004 et 2006 des subventions attribuées à la fondation qu’il présidait, l’institut Noos. L’infante Cristina avait finalement été relaxée après avoir été soupçonnée de fraude fiscale.