
Ce mardi, c’est à peine entamé que le procès a été suspendu momentanément par le président des Chambres africaines extraordinaires d’assises, Gberdao G. Kam. L’audience ouverte à 9 heures 27 minutes, le président a interpellé Hissein Habré. Il lui a demandé s’il disposait d’une défense, c’est-à-dire d’avocats pour assurer ses intérêts. Comme s’il parlait à un mur, le président Habré, ne réagit pas. Le juge en conclut que non.
S’appuyant sur la règle qui veut que dans pareille situation, qu’un avocat soit commis d’office pour défendre les intérêts de l’accusé, il s’y attelle. Et donne l’ordre qu’on lui trouve un avocat. C’est ainsi qu’ont été commis d’office Mes Mbaye Sène, Mounir Balal, Abdou Gningue. Ce qui a, d’ailleurs, entraîné une suspension de l’audience de quelques minutes, pour permettre aux avocats de s’imprégner du dossier. Une décision que le juge de la Cae a prise en tenant compte de l’ordonnance de renvoi et de quelques dispositions de la loi, entre autres, mais aussi en respect à la loi qui exige la présence d’un avocat si l’accusé n’en dispose pas.
Ainsi, vu que Me François Serres et Ibrahima Diawara ont boycotté le procès sur ordre de leur client, les trois avocats sénégalais ont été commis d’office par la Cae.
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