Le président du Conseil constitutionnel du Bénin, Robert Dossou, a affirmé mercredi à Dakar, que le Sénégal sera obligé de procéder à une courtoisie diplomatique s’il veut gracier Hissène Habré.
«Une courtoisie diplomatique sera nécessaire pour le Sénégal s’il veut gracier Hissène Habré. Car, l’ancien président tchadien a été jugé et condamné au nom de toute l’Afrique», a dit le juge Dossou, représentant de l’Union africaine auprès des Chambres africaines extraordinaires.
Il s’exprimait au cours d’un point de presse, au terme d’un atelier dans le cadre du verdict du procès de Habré, condamné à la perpétuité le 30 mai 2016 par les Chambres africaines extraordinaires (CAE) présidées par le juge burkinabé, Gberdao Gustave Kam, pour crimes contre l’humanité, crimes autonome de torture, viol, traitement inhumain, esclavage forcé, exécution sommaire, entre autres.
Il a été acquitté pour l’accusation de crime de guerre. Il a aussi échappé à la confiscation de ses biens. D’ores et déjà, ses avocats promettent d’interjeter appel.
S'exprimant mardi au cours d'un point de presse, Me Sidiki Kaba, ministre de la Justice, a évoqué la possibilité pour Habré de bénéficier de la grâce présidentielle.
«L’Union africaine a demandé au Sénégal de juger pour elle Habré. Donc, le Sénégal ne peut pas le gracier comme ça», a poursuivi Me Robert Dossou.
Ce procès, ouvert le 20 juillet 2015 devant les CAE, a duré 56 jours, et vu défiler 93 témoins.
De leur côté, les avocats de Habré assimilent cette sentence comme une ‘’extrême sévérité’’.
4 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2016 (01:14 AM)Anonyme
En Juin, 2016 (09:49 AM)Anonyme Beugue Fatick
En Juin, 2016 (10:46 AM)Anonyme
En Juin, 2016 (15:45 PM)Participer à la Discussion