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Justice

Les temps forts du procès Barthélémy Dias

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Les temps forts du procès Barthélémy Dias

Barthélémy Dias est jugé ce vendredi devant le tribunal des flagrants délits. Suivez les temps forts du procès.

Procès Barthélémy Dias : Délibéré le 17 avril

Le procès de Barthélémy Dias a pris fin. La décision des juges sera rendue le 17 avril, a annoncé le tribunal des flagrants délits qui a jugé le maire de Mermoz-Sacré Cœur, ce vendredi, pour outrage à magistrats, notamment.

Dias, qui a demandé au juge de le laisser en prison, risque deux ans d’emprisonnement si le tribunal suit le réquisitoire du substitut du procureur. Ses avocats ont soulevé un ensemble d’exceptions de nullité et invité les juges à relaxer leur client.

Le mis en cause, placé sous mandat de dépôt depuis le 3 avril, attendra en prison d’être fixé sur son sort.

 

SOUTIENS DE BARTH' Aïda Mbodj, Gakou, Bamba Dièye, à l'audience

Barthélémy Dias jugé ce vendredi pour outrage à magistrat et appel à l'insurrection a reçu le soutien de nombreux politiques.

Malick Gakou, Aïda Mbodj, Cheikh Bamba Dièye, Bamba Fall, Thierno Bocoum, Mamadou Lamine Diallo sont présents à l'audience.

EXCEPTIONS DE NULLITÉ Les avocats de Barth plaident l'incompétence du tribunal

Le procès de Barthélémy Dias s'est ouvert, ce vendredi, par des exceptions de nullité. Me Cheikh Khoureychi Ba, qui a ouvert le bal, a relevé dans les motivations du procureur une ruse utilisée dans le sens de tromper le tribunal et de nuire les droits de la défense.

Son collègue,  Me Alioune Cissé, a évoqué, à son tour,  l'incompétence du tribunal à juger son client. Son collègue, Me El Mamadou Ndiaye, pour sa part a demandé la nullité du procès-verbal en se fondant sur les violations de l'article 155 du Code de procédure pénale pour dire que les droits de la défense ont été violés.

Le parquet a demandé le rejet de toutes les exceptions soulevées, les qualifiant de "mal fondées". Et a estimé que le tribunal est compétent à le juger. "L'exception ne peut pas prospérer parce que ce sont des faits commis en flagrants délits", a-t-il relevé.

 

ME EL HADJ AMADOU SALL : "Macky Sall avait fait  plus grave"

Me El Hadj Amadou Sall, ancien ministre de la Justice, s'est constitué dans l'affaire Barthélémy Dias. À l'en croire, les chefs d'accusation retenu contre le maire de Mermoz sont "un alibi pour tenir son client à carreau, le temps que se passe l'examen du projet de loi sur les parrainages".

"Macky Sall, candidat présidentiel a fait une déclaration plus grave. Il avait fait appel  à l'armée pour leur demander d'aller au Palais déloger le président Abdoulaye Wade. Cela n'a pas été suivi de poursuites. Ne soyez pas le bras armé de ce régime. Barthélémy Dias a le droit d'appeler les Sénégalais à sortir dans la rue et à marcher. Tous ces acteurs politiques appellent chaque jour les sénégalais à sortir dans la rue. Et les sénégalais sortent. Le simple fait de faire un appel n'est pas une infraction. Cette histoire est un cadeau empoisonné. Parce qu'au départ, il n'était pas seul. Il avait été arrêté avec des journalistes. On l'a arrêté parce qu'on pense que c'est l'enfant terrible capable de mobiliser et de freiner ce qui se prépare", a-t-il indiqué.

Me Sall, juge déloyale la manière dont cette affaire a été gérée. "Dans ce dossier, on a extirpé le chef de l'État  pour dire que c'est entre la magistrature et le peuple. On extirpe la corporation des journalistes pour laisser M. Dias seul. Les sénégalais, ici, dans leur grande majorité, se disent que c'est une justice manipulée. Une justice qui permet à un régime politique de choisir ses adversaires pour un second mandat. La justice est manipulée. Cela ne veut pas dire que les magistrats sont manipulés ou que les avocats sont manipulés. Il ne faut pas qu'on en fasse trop en utilisant des moyens illégaux. Il n'a outragé personne. Il est évident qu'un juge ne doit pas avoir un certain comportement comme si Macky Sall était son père. Les juges partisans doivent être éliminés de notre système. Les juges qui ne disent pas le droit doivent être éliminés de notre système. Si un juge peut dire cela pourquoi un citoyen ne peut pas le dire", plaide l'avocat.

Qui a déploré les conditions dans lesquelles son client a été arrêté. "Un seul  gendarme aurait suffi mais la cellule de lutte contre la cybercriminalité, en plus du Gign ont été mobilisés pour aller l'arrêter alors qu'une simple convocation aurait été suffisante. J'ai la désagréable sensation que c'est un dossier préparé. Nous sommes dans un environnement où qu'on le veuille ou non la justice est au cœur des débats. Nous avons entendu cette sentence grave, solennelle du juge Kéba Mbaye, diffusée en boucle dans les réseaux sociaux".

 

FAITS ÉTABLIS 2 ans requis contre Barth

Le substitut du procureur de la République a requis une condamnation à 2 ans d'emprisonnement pour Barthélémy Dias. Le parquetier dans son réquisitoire a estimé que tous les faits reprochés au mis en cause sont établis.

"À la fin de l'interview qu'il avait accordé à la presse, il a fait une déclaration pour appeler le peuple à descendre dans la rue. Heureusement, cela n'a pas été suivi d'effet. Il y a bel et bien lieu un appel à insurrection du mis en cause qui a invité les Sénégalais dans la rue. Cela est de nature à troubler l'ordre public. C'est cet appel que le législateur cherche à réprimer. Les éléments caractéristiques sont en effet réunis", indique-t-il.

S'agissant du discrédit jeté sur la justice, le parquet a relevé qu'en donnant un avis sur une décision de justice "Barthélémy Dias a, du même coup, jeté le discrédit sur la justice. Si la justice est le dernier rempart, son honneur et sa dignité doivent être préservés. Les propos confirment l'infraction qu'on lui reproche".

Pour le délit d'outrage à magistrat, "aujourd'hui il ne peut pas y avoir d'incertitudes ou d'amalgames.  Ces déclarations éclaboussent tout le monde. La jouissance d'un droit est assujetti à des limites", a dit le parquet avant de demander au tribunal d'exaucer son vœu de rejoindre en prison Khalifa Sall.

PRÉCISIONS Barth assume pleinement…

Jugé ce vendredi pour outrage à magistrat et appel à insurrection, Barthélémy Dias s'est défendu, devant les juges, des accusations portées contre lui. "Je n'ai jamais jeté le discrédit sur aucune décision de justice. Si certains sénégalais ont été choqués par mes propos, je m'en excuse", dit-il.

Il poursuit : "Je considère aujourd'hui que le verdict rendu est injuste. Certains se sont évanouis, pleuré, et d'autres se sont insurgés. Moi,  j'ai préféré utiliser la parole. Tout magistrat respectueux de son serment ne saurait se retrouver dans mes propos, que j'assume pleinement".

"J'ai effectivement dit que dans la rue, des prostituées détiennent des carnets sanitaires. Et j'ai dit qu'il y en a dans la magistrature. Je ne parle pas au sens propre, mais au sens figuré du terme. La constitution me permet de parler à travers une image. Loin de moi l'idée de citer des magistrats mais d'indexer un comportement. Comme dénoncé par un haut magistrat démissionnaire. C'est dire aujourd'hui qu'il y a des magistrats non respectueux de leur serment. J'ai dit que ceux-là ont baissé leur pantalon. Je n'ai pas parlé du président de la République. Le ministère de la justice et autres sont dans cet exécutif. J'ai indiqué que cet exécutif voulait assouvir ses désirs, empoisonner la démocratie sénégalaise", précise Barthélémy Dias.

Qui souligne qu'il "est impensable pour nous d'essayer de renverser le régime. Lors du défilé du 4 avril Macky Sall n'a pas équipé l'armée, mais les forces de l'ordre. Nous ne sommes pas des chairs à canon. Nous n'envisageons pas de nous attaquer à elles. Personne ne s'est réjoui de cette décision qui n'a aucunement honoré la justice. Je ne suis que le porte-parole de ce peuple meurtri par l'injustice. Loin de moi l'idée de nuire qui que ce soit ou d'insulter qui que ce soit".

SOLIDARITÉ Barth' veut rester en prison avec Khalifa Sall

Barthélémy Dias est en prison depuis, mardi dernier, pour outrage à magistrat et appel à insurrection. Jugé ce vendredi en flagrant délit, le maire de Mermoz Sacré-Cœur s'est livré à une longue plaidoirie. Passant par plusieurs émotions : défensif, révolté, reconnaissant, honnête et respectueux. "Je ne souhaite pas rentrer à la maison. Parce que je considère que l'homme qui est devant vous est un politique. Je veux rester auprès de mon grand-frère", déclare-t-il.

"Je ne peux pas laisser Khalifa Sall tout seul. Je suis à l'origine de sa volonté de briguer le pouvoir. Je ne peux pas me le permettre. Je préfère aujourd'hui lancer le mouvement Khalifa en prison. Parce que si Khalifa Sall reste en prison, nous allons tous prison", soutient Barthélémy Dias. Qui a remercié ses avocats pour leur engagement à le faire sortir de prison.

PLAIDOIRIE "Je suis là pour des raisons politiques"

Barthélémy Toye Dias est en ce moment même devant les juges pour son procès. Inculpé pour provocation directe à un attroupement non armé ; outrage à des magistrats de l’ordre judiciaire dans l’exercice de leurs fonctions et discrédit sur une décision juridictionnelle dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance, il a contesté les faits et dit être là pour des raisons politiques.

Me El Hadji Diouf, Me Cheikh Khoureychi Ba, Me El Hadj Amadou Sall, Demba Ciré Bathily, El Mamadou Ndiaye, Me Ousseynou Fall, Me Mamadou Moustapha Dieng et Me Alioune Cissé se sont constitués pour assurer sa défense.

SÉCURITÉ Le Palais de justice, une forteresse

Le tribunal des flagrants délits abrite ce vendredi le procès de Barthélémy Dias. Arrêté vendredi dernier, ce dernier a été placé sous mandat de dépôt pour outrage à magistrats et appel à l’insurrection.

Les environs du tribunal où doit se tenir le procès sont une véritable forteresse. Un impressionnant dispositif sécuritaire est en place. Des éléments de la gendarmerie et de la police veillent au grain. Plusieurs barrages sont érigées sur les axes menant vers le tribunal.

Dans la salle d'audience des gendarmes armés de leurs boucliers ont été positionnés, matraque à la main. A 8 heures déjà la salle était remplie comme un œuf.



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