Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, M. Ousmane Diagne, procédant, ce vendredi 26 juillet 2024, à la Maison d'arrêt et de correction de Thiès, à l'inauguration de l’Académie d’« Escrime et Justice Réparatrice » de l'association « Pour le Sourire d'un Enfant », a dit avoir constaté que « la volonté du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, de promouvoir une justice plus efficace et plus protectrice des citoyens, connaît une belle résonance avec cet ambitieux projet ».
« Cette académie nous offre, par ailleurs, l'occasion de nous engager inéluctablement dans la voie de la déconstruction des mythes et stéréotypes attachés à la population carcérale et d'aboutir à une réponse adaptée au défi de la réinsertion ». Aussi de demeurer convaincu que le partenariat qui lie son Département à l'association «Pour le Sourire d'un Enfant», depuis 25 ans, a toujours été une solution crédible pour lutter contre la récidive chez les mineurs en conflit avec la loi en vue de leur offrir plus d'espoir qu'ils soient victimes ou en danger. Une association qui, dit-il, n'a de cesse d'œuvrer pour l'amélioration des conditions de détention, mais aussi pour une prise en charge optimale de la santé physique et mentale, l'égalité de genre et l'inclusion sociale, au niveau de la population carcérale.
« C'est pour cela que, face à la persistance de la récidive des mineurs, vous avez su matérialiser l'idée d'intégrer le sport dans les stratégies de prévention de la criminalité chez cette frange de la population », dira M. Ousmane Diagne, qui rappelle qu’en collaboration avec l'Administration pénitentiaire, il a été décidé de mettre en œuvre ce concept unique au monde, qui consiste à mobiliser les notions psychothérapeutiques de l'escrime pour la reconstruction mentale des mineurs ; d'où le nom « d'Escrime et Justice Réparatrice ». Il souligne que « ce programme expérimental, né de la volonté d'hommes et de femmes convaincus que la criminalité n'est pas une fatalité, nous vaut aujourd'hui une belle reconnaissance, aussi bien au niveau national qu'à l'échelle internationale ».
Convaincu que « seule une forte institution nationale de protection des enfants pourra relever les défis de la déviance, de la délinquance juvénile et de la maltraitance des enfants », le Ministre se décide de s'employer à ce que la méthode «Escrime et Justice Réparatrice» puisse être généralisée dans tous les centres dédiés aux mineurs sous protection ou surveillance judiciaire ; cela, pense-t-il, « permettrait sans nul doute à notre pays de faire éclore de véritables compétiteurs, dans ce domaine, à quelques mois des Jeux Olympiques de la Jeunesse prévus chez nous en 2026 ».
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Arona Gaye
En Juillet, 2024 (18:23 PM)Participer à la Discussion