«Une pensée pieuse pour toutes les victimes de cette affaire». La déclaration est de Mbacké Fall, le procureur général près les Chambres africaines extraordinaires (Cae), ce matin à l’entame de son allocution à l’ouverture du procès de l’ancien président Tchadien.
Il a profité de l'occasion pour rendre hommage aux survivants et proches des victimes qui ont eu le courage d’engager les poursuites. «Le chemin parcouru pour arriver là où on est aujourd’hui a été long et plein d’obstacles», mais, se félicite-t-il, ça a porté ses fruits avec ce que d’aucuns appellent ‘’Affaire Habré’’.
Le procureur général a ensuite dressé l’historique des faits à l’origine du procès, en précisant, contre ceux qui soutiennent le contraire que «les poursuites engagées contre M. Habré ne constituent point un acharnement. (…). Les Etats ont des obligations et des engagements qu’ils ne peuvent éternellement sacrifier». Ainsi a-t-il souligné que faire juger le sieur Habré au Sénégal en se conformant à l’arrêt de la cour de justice de la Cedeao, a été un devoir. Cependant, il a estimé que Habré ne devait pas comparaître seul dans cette affaire où il est question de plusieurs milliers de victimes décédés et de plusieurs présumés auteurs des faits.
Le procureur général près les Cae a aussi expliqué au cours de son allocution, avoir avec ses collaborateurs juges, mené plusieurs enquêtes de terrains, exploité, entre autres, le rapport de la commission nationale d’enquête, ceux produits par les organisations de défense des droit de l’homme. Mais aussi envoyé 4 commissions rogatoires internationales avec des déplacements des juges au Tchad, et interrogé une soixantaine de témoins. Outre, ces actions, M. Fall dit avoir avec ses collaborateurs, procédé, dans le cadre de l’enquête pour rassembler les preuves, à l’exploitation des archives de la Dds, des visites des charniers, avec une équipe d’anthropologues, dans plus d’une dizaine de sites.
Cependant, il regrette que deux autres commissions rogatoires n’aient pas été exécutées. Audition d’un ancien de la Dds qui vit en exil en France. Une expertise graphologique. «Tout cela va se discuter en audience», prévient le procureur général qui évoque des armes de guerre, divers documents récupérés. Une soixantaine de témoins vont comparaître à la barre.
14 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2015 (12:12 PM)Osman
En Juillet, 2015 (12:15 PM)Anonyme
En Juillet, 2015 (12:19 PM)Anonyme
En Juillet, 2015 (12:40 PM)Xeme
En Juillet, 2015 (12:41 PM)Leuz
En Juillet, 2015 (12:42 PM)Deug
En Juillet, 2015 (12:50 PM)Yapoup
En Juillet, 2015 (13:11 PM)Serignebi
En Juillet, 2015 (14:06 PM)Doxandem
En Juillet, 2015 (21:43 PM)Anonyme
En Juillet, 2015 (09:52 AM)Anonyme
En Juillet, 2015 (10:55 AM)E
En Décembre, 2019 (20:39 PM)E
En Décembre, 2019 (20:39 PM)Participer à la Discussion