
Mardi 25 septembre 2012, vers 11 heures, le marabout, homme d’affaires et politicien sénégalais, Alkaly Cissé était arrêté à l’aéroport Mohamed V, par la police marocaine, exécutant un mandat d’arrêt international, lancé via Interpol, par l’Arabie Saoudite. Jeudi 8 mai 2014, quasiment deux (2) ans après, l’Arabie Saoudite obtient du royaume chérifien l’extradition du député libéral Alkaly Cissé, sur son sol.
Une bataille juridique et diplomatique remportée par la justice saoudienne qui va juger le Sénégalais pour escroquerie portant sur 5 512 000 dollars, soit plus de 2,5 milliards de francs CFA.
« Une obstination saoudienne », selon les organisations sénégalaises de défense des droits de l’Homme (Lsdh, Raddho, Amnesty international/Sénégal), « contraire aux règles de droit international ».
« C’est un dangereux précédent. Il y a eu récemment l’exécution de Sénégalais en Gambie, à l’insu des autorités sénégalaises. Aujourd’hui, il y a l’extradition d’Alkaly Cissé à l’insu du Sénégal. Il y a lieu, avec cette extradition, de s’indigner, parce que nous avions alerté, via des correspondances, les plus hautes autorités sénégalaises, sur le fait que cette affaire avait été définitivement vidée par la justice sénégalaise, passant donc à ce que l’on appelle l’autorité de la chose jugée », a déclaré Alassane Dioma Ndiaye de la Lsdh, portant la voix de ses pairs.
(Texte : L’Observateur)
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