
Les avocats de l’Etat, partie adverse dans l’affaire, ont pris le relais de leurs confrères défendeurs des intérêts de Khalifa Sall pour démonter leurs arguments. A la suite de quelques uns de ses confrères qui ont battu en brèche les arguments des conseils de Khalifa Sall et Cie, Me Samba Bitèye a tenté d’apporter un élément de réponse à leurs demandes en faveur d’une annulation de la procédure.
‘’Nous venons vous demander, par ma voix, de déclarer irrecevables les exceptions soulevées. Il y a quelques jours, avant l’arrivée de l’arrêt, toutes ces exceptions avaient été soulevées. Je ne voudrais pas participer à ce jeu qui vous demande de vous déjuger ou de vous rejuger en vous demandant de nouveau des exceptions sur lesquelles vous vous êtes déjà prononcés. Cette décision a été rendue et elle vous dessaisit’’, a-t-il dit d’emblée.
A propos de l’arrêt de la cour de justice de la Cedeao, ajoute-t-il, ‘’les choses les plus essentielles ont été écrites et dites. Certains s’adressent à la presse, au public ou à l’opinion. C’est quand même fatiguant d’entendre ses propres confères venir nous dire le comportement que l’Etat du Sénégal doit avoir. On essaye de faire passer ce procès comme le procès du déni de l’arrêt rendu par la Cour de justice de la Cedeao. Il y a une interférence entre respecter et exécuter la décision de la Cedeao’’.
On essaye de faire passer ce procès comme le procès du déni de l’arrêt rendu par la Cedeao
L’avocat d’inviter ses confrères du camp adverse à dire les faits. ‘’De grâce, donnez aux Sénégalais les faits. Arrêtez de leur dire ce que vous en pensez. Dites voilà la décision qui a été rendue. Mais ne dites pas ce que la Cedeao n’a jamais dit. On nous dit que des ministres de la République ont parlé de l’arrêt de la Cedeao, je dis que c’est normal. Si vous parlez de l’aspect technique de cet arrêt, les juristes vont vous répondre. Mais si vous parlez de cet acte sous l’angle politique, ce sont les politiques qui vont vous répondre’’.
Mais il faut relever que l’occasion a été mise à profit par les conseils de l’Etat pour demander au juge de déclarer irrecevable la constitution de la Ville de Dakar. ‘’Vous êtes saisi d’un appel, il n’est jugé que ce qui est dévolu. C’est l’irrecevabilité de la constitution de partie civile de la Ville de Dakar’’, a ajouté Me Bitèye.
Il faut noter par ailleurs, que l’audience de ce lundi 23 juillet 2018 a été suspendue à 18 heures. A la reprise annoncée pour ce mardi, ce sera au tour des avocats de la mairie de Dakar de prendre la parole. À la suite de la plaidoirie des conseils de ladite commune, ce sera alors le tour au parquet de présenter son réquisitoire pour se prononcer sur les exceptions soulevées devant la Cour et par les avocats de Khalifa Sall pour obtenir la nullité de la procédure, et par leurs confrères de la partie civile représentant l’Etat demandant l’irrecevabilité de la constitution de partie civile de la mairie de Dakar. Et après que le parquet général aura fini de requérir, deux seuls avocats par camp auront la possibilité de porter la réplique.
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