Me El Hadji Diouf n’a pas raté les avocats de Karim Wade. Absents au procès que leur client a intenté contre Alboury Ndao, Me El Hadj Diou, conseil de ce dernier a déversé toute sa bile sur ses confrères qu’il assimile à des «farfelus qui n’ont aucun respect pour le tribunal ». « Ils n’osent pas apparaître devant vous au risque de se faire massacrer pour leur méchanceté parce qu’il demande la mort de Alboury Ndao. Ils ont demandé la fermeture du cabinet et ont incité le tribunal de prononcer l’interdiction définitive d’Alioune de pratiquer son métier. Alors qu’il n’a fait que donner des informations à la Crei. Karim Wade est un voleur entouré d’une équipe de voleurs et de gens malhonnêtes», a déclaré Me Diouf, à la barre.
Et d’enfoncer : «Ils sont malhonnêtes», avant qu’un des avocats de Karim Wade ne l’interpelle pour lui demander de modérer son langage. Les propos de Me El Hadji pour le moins discourtois ont même contraint une des avocates à bouder la salle. Mais, rien n’y fait. Comme piqué au vif, l’avocat est revenu à la charge. Le regard appuyé, tourné vers l’avocat qui l’a interrompu, Me El Hadj Diouf se déchaine : «tu es trop petit pour me demander de modérer mon langage. Prenez acte 1 000 fois. Je n’ai rien à cirer de tes remarques. Il n’existe pas dans ce monde un avocat qui peut m’intimider. Qu’ils aillent au diable, je suis fier de ma liberté», lâche-t-il. Malgré les appels à l’ordre du président de la cour, il poursuit sa plaidoirie, faisant fi des arguments concernant le dossier Alboury Ndao. Même Me Doudou Ndoye n’a pas été épargné.
Le juge qui tentait de le rappeler à l’ordre en a également eu pour son grade. «Vous n’êtes pas neutre. Vous avez toujours contesté la légalité de la Crei», lui adresse-t-il avant de plaider pour la relaxe pure et simple de son client. Et dans une dernière tentative de descendre ses confrères de la partie civile, il les traite de « moins que rien ».
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