
Le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, a procédé, ce jeudi 06 juillet, au lancement du premier numéro de la revue du Centre pour le renforcement de l’état de droit et des institutions judiciaires (Credij). Un numéro consacré à la criminalité financière en Afrique à travers ses formes, ses expressions et ses perspectives.
Le Credij s’inscrit ainsi dans l’étude et la sensibilisation sur la criminalité financière à travers des contributions et autres infrastructures. L’objectif de cette revue est, selon le ministre, de permettre à tous les professionnels, experts et chercheurs d’échanger et de partager sur les méfaits de la corruption et sur les bonnes pratiques en matière de lutte contre ce phénomène.
Lors de la cérémonie de lancement, Me Kaba a soutenu que «les conséquences désastreuses de la criminalité financière connues depuis très longtemps dans le monde scientifique nous ont montré combien nos états pourraient être affectés dans leur stabilité et leur performance par ces fléaux”. “C’est, en effet, un euphémisme de dire que la corruption est l’un des principaux obstacles à l’atteinte des objectifs de développement durable. La justice, la défense des droits de l’homme et les marchés publics sont des domaines où la corruption peut être dévastatrice», note le ministre.
«Il faut rappeler l’égalité des citoyens devant la loi et la place des organisations de défense des droits de l’homme qui est de faire de ces organisations des contre-pouvoirs et non des structures contre le pouvoir. Car, dit-il, à partir du moment où il y’a déviance à travers des actions corruptrices de ces organisations, on rentre dans un cycle qui met en cause la place de ces organisations”. “Pour les marchés publics, il faudrait veiller à ce que la corruption ne soit pas le lit de l’attribution de ces marchés. ll faudrait veiller à ce que la corruption puisse être combattue dans toutes ses formes», indique le Garde des Sceaux.
Les questions de la délinquance à l’ère du numérique, la corruption, la démocratie et les droits de l’homme, les sociétés offshore, les paradis fiscaux, le rôle et la place de la société civile et d’autres points ont été soulevées au cours des débats.
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