
Le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, a demandé au Doyen des juges, Mahawa Sémou Diouf, de renvoyer le policier Tombong Oualy devant la chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar pour y être jugé pour meurtre. Il a rédigé son réquisitoire définitif dans l'affaire du meurtre de Bassirou Faye, informe “Libération”.
En revanche, il demande le non-lieu pour Saliou Ndao et Sidy Mouhamed Bougaleb.
Le Procureur avait déjà annoncé la couleur. Il y a 15 jours, lorsque “L'As” avait écrit que “l'enquête déclenchée contre les trois policiers, Tombong Oualy, Saliou Ndao et Sidy Mouhamed Bougaleb a été bouclée et le juge d'instruction ne dispose pas de preuves assez accablantes contre les inculpés”, le Procureur avait sorti un communiqué pour préciser que «aucun non-lieu n’est intervenu dans le dossier (Bassirou Faye) qui est en cours de règlement au niveau du Parquet».
Entendu dans le fond du dossier le 11 novembre dernier, Tombong Oualy avait catégoriquement nié le meurtre qui lui est reproché. Le policier avait juré n’avoir jamais vu le défunt. Il avait donné au magistrat instructeur “les preuves” qu’il était bien loin du pavillon au moment où Bassirou Faye a été atteint par balle.
Tombong Oualy, expliquait qu'il ne s’était rendu au campus que parce qu’il y a été appelé en renfort par ses supérieurs. Il a tenu à démentir les propos qui lui ont été attribués selon lesquels il aurait proféré des menaces de faire tomber des têtes s’il n’était pas libéré. Le policier s’était présenté comme un bouc émissaire, soutenant qu’il ne comprenait pas pourquoi il a été accusé pour un meurtre qu’il n’a pas commis.
Lors de sa conférence de presse, le 15 octobre dernier, le Procureur de la République révélait que Bassirou Faye a été tué avec une balle de 9 mm, mais que l’arme du crime ne faisait pas partie des 25 répertoriées et distribuées par la police nationale au moment d’envoyer ses éléments sur le théâtre des affrontement au campus de l'Université cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).
«Le présumé suspect (Tombong Oualy) ne devait pas être sur les lieux encore moins être armé. Le rapport balistique a permis de découvrir que la balle a été tirée par une arme qui ne fait pas partie des munitions répertoriées par la police », avait confié Serigne Bassirou Guèye.
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