Me Robert Dossou, avocat à la cour de Bénin, par ailleurs représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (Ua), Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, à l’issue de sa visite auprès des autorités sénégalaises et aux Chambres africaines extraordinaires (Cae), sur la procédure d’instruction du dossier Habré, a déclaré sa satisfaction. «Nous sommes parfaitement satisfaits de ces deux missions», a laissé entendre Me Dossou, le représentant spécial qui s’exprimait devant la presse ce vendredi 21 novembre à Dakar. Il a dirigé une mission au Tchad et au Sénégal, dans le cadre des «étonnements qui ont fusé dans ces deux Etats, sur ledit dossier».
Evoquant le dossier Hissène Habré, l'avocat précise qu’il s’agit d’une question purement africaine, constituée par le chapitre du «bannissement de l’impunité du continent africain». Depuis 2006, l’Ua a déployé tous les moyens possibles, pour la première fois sur le continent africain, afin de traduire en actes la condamnation de l’impunité. En ce sens, il souligne que le dossier de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, en est une occasion. Depuis le démarrage de la procédure d’instruction, Me Dossou souligne que certains étonnements sont parvenus à la présidente de la Commission de l’Ua.
Il a aussi souligné à l’intention des journalistes que «c’est la première fois que sur le continent africain, que l’organisation panafricaine met en mouvement des procédures pour punir d’anciennes autorités qui ont violé la loi internationale».
Et d'ajouter que «cela est un enjeu important pour nous. Et nous n’avons pas le droit d’échouer». Pour réussir ce défi, Me Dossou interpelle la presse à y participer. Estimant que l’instruction est secrète, l’avocat précise que «tout inculpé ou accusé est présumé innocent jusqu’à la décision définitive». Selon lui, ce point est capital pour l’état de droit.
1 Commentaires
Dossoumou
En Novembre, 2014 (20:07 PM)Participer à la Discussion