Il y a une semaine, jour pour jour, à la place de Barthélémy Dias, c’était Khalifa Sall qui faisait face à un juge. La tension était à son paroxysme au palais de Justice de Dakar. En effet, à quelques minutes du verdict du procès de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar, à l'intérieur comme à l'extérieur de la salle 4 où se tenait l'audience, l’angoisse se lisait sur le visage des partisans de l’édile dakarois, Barthélémy Dias compris.
Les cris d’hystérie de certains ont raisonné dans la salle 4, quand le juge a commencé à lire la sentence. Des inconditionnels du maire de Dakar pleuraient à chaudes larmes. Le juge Lamotte n’ira pas au bout de son délibéré. Il sera obligé de quitter les lieux plongés dans le désordre, après qu’il a prononcé la condamnation à 5 ans de Khalifa Sall.
Le dispositif sécuritaire, constitué de policiers et de gendarmes, s’avère inefficace pour contenir la colère de la foule. Chaque seconde qui passait, semblait plonger davantage la salle d’audience dans le chaos. Certains militants du maire tombaient en transe tandis que d’autres erraient désarçonnés comme des brebis égarées, dans la salle.
A l’extérieur du palais de Justice, Barthélemy Dias, rouge de colère, se présente face aux caméras des journalistes. Très remonté, il formulera des propos qui lui vaudront sa présence, ce vendredi, devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Il récitera sa diatribe contre les magistrats, au moment où, autour de lui, des militants et proches du maire de Dakar, continuaient à déverser de chaudes larmes.
Quelques heures plus tard, la nouvelle tombe ! Le maire de Mermoz-Sacré Cœur a été appréhendé par la Section de recherches de la gendarmerie. Il est placé en garde à vue, et passera le week-end (pascal) en détention, avant d’être placé sous mandat dépôt et inculpé pour outrage à magistrat et appel à insurrection.
Aujourd’hui, le lieutenant de Khalifa Sall, une semaine après le maire de Dakar, a comparu devant la barre des flagrants délits. Il dit ne rien regretter de ce qu’il a dit. Au contraire, il assume pleinement ses propos. Et même, il déclare devant le juge : «Je ne souhaite pas rentrer à la maison. Parce que je considère que l'homme qui est devant vous est un politique. Je veux rester auprès de mon grand-frère.»
Verdict le 17 avril prochain.
Ndèye Fatou NDIAYE
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En Avril, 2018 (19:57 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (20:04 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (20:31 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (00:42 AM)Anonymeq
En Avril, 2018 (01:04 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (05:38 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (06:05 AM)Anonyme
En Avril, 2018 (09:16 AM)Sira
En Avril, 2018 (12:59 PM)Sira
En Avril, 2018 (12:59 PM)Sira
En Avril, 2018 (12:59 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (10:04 AM)Les Sénégalais ont hontes de leur justice. Vive les vrais juges qui ne baissent pas ou ne baiseront pas leur pantalon.
Vive la juste indépendante et au une justice service du peuple.
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