
Le procès de Barthélémy Dias, jugé pour le meurtre de Ndiaga Diouf, a été renvoyé à une date ultérieure sur demande du Procureur de la République. Plusieurs personnalités politiques sont venues témoigner leur soutien au fils de Jean Paul Dias. Parmi eux, Thierno Bocoum, le chargé de communication du parti Rewmi. Le député qui a réagi à la sortie d’audience du procès de Barthélémy Dias a dénoncé des non-dits dans cette affaire.
«Nous l’avons soutenons en 2011. Nous continuerons de le faire. Les faits n’ont pas changé. Les facteurs n’ont pas changé. C’est la même affaire. Nous ne sommes pas du même parti que Barthelemy Dias mais nous sommes du parti des principes. Nous considérons qu’il y a une nécessité absolue qu’il ait un procès équitable. Barthelemy l’a réclamé. Tout le monde l’a réclamé. De 2011 à 2016, pourquoi il n’y a pas eu de procès. Pourquoi on n’a pas convoqué Barthelemy Dias. Pourquoi ils n’ont pas levé son immunité parlementaire ?», s’est-il interrogé.
Dans la même lancée, le député ‘’Rewmiste’’ d’ajouter que le mis en cause : «lui-même a écrit une lettre aux députés, à nous ses collègues, pour demander à ce que son immunité parlementaire soit levée. Pourquoi ça n’a pas été fait depuis lors ? Comme par hasard, on attend que Barthelemy Dias décide de prendre sa liberté, d’être à l’opposition et même participer à la marche de Manko Wattu Sénégal pour que le jour-même qu’on lui envoie une citation à comparaitre ? Il y a bien entendu anguille sous roche. On ne le dit pas seulement, par rapport à l’affaire Barthelemy Dias. Ça serait très réducteur de se limiter à l’affaire. Concernant la gestion de la justice, il ne faut pas oublier que le président Macky Sall avait dit, lui-même, qu’il était impressionné par le nombre de dossiers auxquels on n’a pas donné suite. Il ne faut pas oublier que ceux qui ont été cités pour répondre à la Crei depuis qu’ils se sont rapprochés du Président Macky Sall, on ne parle plus de leur dossier. D’autres qui ont décidé de faire face au régime ont été malmenés et convoqués devant la justice. Il y a un Exécutif qui a une mainmise sur la justice et qui décide au moment des procès. Nous ne pouvons pas l’accepter. C’est une question de principe. Il faut une séparation de pouvoir dans notre pays. Il faut définitivement que la justice fasse son travail convenablement. C’était un combat du Président Macky Sall et de toute l’opposition en 2011. Aujourd’hui, vous vous rendez compte, d’autres ont croisé leur bras. Pourtant, ils étaient présents. Ce que je peux dire très clairement, nous ne comptons pas le lâcher. Nous allons le soutenir jusqu’au bout», lâche-t-il.
Souadou NDIAYE (Stagiaire)
0 Commentaires
Participer à la Discussion