
Les propos de Me Ousmane Sèye considérant les avocats de la ville de Dakar comme « une seconde défense de Khalifa Sall » n’ont pas été bien apprécié par Me Ousseynou Gaye. Constitué pour la défense des intérêts du conseil municipal de Dakar, ce dernier n’a pas fait dans la langue de bois pour répondre à son confrère. « Me Ousmane Seye nous accuse d’être des conseils de connivence avec le maire de Dakar. Mais, il a été projeté dans cette affaire parce que c’est le faux-nez d’un candidat à l’élection présidentielle. Il n’a fait que débiter des inepties lors de sa plaidoirie. Il n’a développé aucun argument de droit valable. C’est un avocat politique qui a porté la robe marron pour venir dire des inepties. C’est cette réponse au vitriol que je lui ai réservée pour lui prouver qu’il n’a pas le monopole de l’insulte », a fulminé Me Ousseynou Gaye.
Poursuivant sa plaidoirie, il a déploré le fait que le président de la cour d’appel a passé outre la décision de la Cour de justice de la Cedeao. « Nous n’avons plus de leçons de démocraties à donner aux autres pays africains. Nous sommes aujourd’hui derrière les autres parce que notre justice ne respecte pas les droits et les libertés des personnes qui sont jugées », a fait remarquer Me Ousseynou Gaye. « Vous êtes un avocat de la défense ou de la partie civile », questionne le président de la Cour d’appel. « Je veux être une partie civile dans un procès équitable. Je dis mon ressenti par rapport à tout ce qui s’est fait. J’ai honte pour mon pays », rétorque Me Gaye. Il poursuit : « On a vu dans ce procès, tout le mépris qu’on a des juges. Jamais mes oreilles n’ont autant souffert à entendre des insanités dirigées contre des juges. J’ai peur pour ma justice ».
A l’instar de ses deux confrères qui ont plaidé avant lui, Me Ousseynou Gaye a fustigé la constitution de partie civile de l’Etat du Sénégal dans cette affaire. A son avis, ce sont des ordres politiques qui ont emmené l’Agent judiciaire de l’Etat dans le procès puisqu’il est dans l’impossibilité de fournir un seul document attestant le préjudice qu’il aurait subi.
D’après l’avocat, il y a d’autres missions sur lesquelles les populations attendent l’agent judiciaire de l’Etat. « Il y a tellement de rapports de l’OFNAC, de l’IGE sur lesquels vous êtes assis. Nous sommes là à nous écharper pour 1,8 milliard de francs CFA alors qu’il y a les 29 milliards du Prodac. L’Aje ne fait rien », constate-t-il pour le déplorer.
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