
Le procès de Karim Wade devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite se poursuit. Avant l’audition des témoins, une nouvelle étape pourrait commencer ce mercredi avec la confrontation des prévenus. Leur audition aura duré trois semaines, dans une ambiance particulière, un spectacle quotidien ponctué, chaque jour, par des incidents d’audience comme c’était encore le cas mardi.
« Alioune Samba Diassé n’est qu’un prête-nom qui a fait recours à une société off-shore pour dissimuler des biens : ce sont vos avocats qui ont écrit ça » déclare à la barre Yérim Thiam, avocat de l’Etat sénégalais. Immédiatement les avocats de la défense se lèvent, dénoncent un faux et c’est un énième incident.
« Depuis le début de ce procès, les avocats font leur show », commente un expert qui regrette que les débats soient parfois stériles avec les mêmes questions et les mêmes réponses inlassablement répétées.
A chaque début d’audience, la même scène se joue : quand Karim Wade arrive dans le box, le public crie « Karim président »… Lui répond par le « V » de la victoire sous l’œil de Viviane Wade qui est aux premières loges. L’ancienne première dame explique « qu’Abdoulaye Wade, en tant qu’ancien chef d’Etat, ne peut pas assister à cette parodie de justice, que si elle vient, c’est simplement en tant que mère ».
En trois semaines, on aura vu Alioune Samba Diassé pleurer à la barre, Pierre Agbogba taper du poing sur la table, Bibo Bourgi être évacué sur une civière, lui le grand absent de ce procès que l’accusation soupçonne de n’être qu’un malade imaginaire... On aura même eu droit à quelques coupures d’électricité, signe que ce procès n’est pas qu’une pièce de théâtre éloignée du quotidien des Dakarois en cette période d’hivernage.
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