Le prévenu Alioune Samba Diassé poursuivi pour complicité d’enrichissement illicite avec de l’ex-ministre Karim Meïssa Wade, a refusé, jeudi, de répondre aux questions d’un des avocats de la partie civile, en l’occurrence Me Yérim Thiam, affirmant que ce dernier l’a traité de ‘’menteur’’.
‘’Je ne répondrai pas aux questions de Me Yérim qui me traite de menteur’’, a dit d’un ton ferme et déterminé M. Diassé, visiblement irrité.
‘’Qu’il me respecte au moins, M. le président.
Depuis le début de ce procès, il me traite de tous les noms d’oiseau’’, a-t-il ajouté à l’endroit du président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), Henry Grégoire Diop, chargé de la police de l’audience.
Face au refus ferme du prévenu de répondre à ses questions, Me Yérim Thiam s’est plié.
Tout est parti d’un commentaire de l’ancien bâtonnier au sujet de la répartition des dividendes de la société Airport bus services(ABS).
‘’L’expert dit la vérité et le prévenu a le droit de mentir’’, a lancé l’avocat.
Le président de la CREI a pris la parole pour ramener la sérénité dans les échanges entre le prévenu et les autres avocats de la partie civile.
Auparavant, Me Félix Sow a rappelé à Alioune Samba Diassé des aveux faits à l’enquête préliminaire, à la gendarmerie dans lesquels, le il a reconnu qu’ABS est une filiale comme d’autres établies dans de nombreux pays avec un compte à Manaco.
‘’C’est une invention de la gendarmerie. J’ai été torturé à la gendarmerie où j’ai dit n’importe quoi pour sortir de là-bas’’, a-t-il protesté.
''Je ne reconnais que ce que j’ai dit à la commission d’instruction où j’ai été lucide, par ce que j’avais commencé à me soigner’’, a affirmé M. Diassé.
L’audience de la CREI va reprendre lundi avec l’audition d’autres administrateurs provisoires des sociétés mises en cause dans le cadre la traque des biens supposés mal acquis.
Karim Wade, principal prévenu dans la traque des biens présumés mal acquis, ainsi que l’ensemble des avocats de la défense continuent de boycotter la salle d’audience, dénonçant ‘’une parodie de justice’’.
L’ex-ministre d'État, de la Coopération et des Transports aériens, Karim Wade, Pape Mamadou Pouye et Alioune Samba Diassé sont poursuivis pour enrichissement illicite portant sur un patrimoine de 117 milliards de francs.
Sont aussi poursuivis dans cette même affaire Ibrahima Khalil Bourgi, Pierre Agbobga, Mbaye Ndiaye et Vieux Aïdara, aujourd’hui en fuite.
13 Commentaires
Teup
En Février, 2015 (20:14 PM)Charli Sall
En Février, 2015 (20:58 PM)Diaw
En Février, 2015 (21:10 PM)Eurydice-caractacusa
En Février, 2015 (22:25 PM)Deum
En Février, 2015 (23:24 PM)Dérrick Rose
En Février, 2015 (00:08 AM)Conde
En Février, 2015 (00:56 AM)Shame On U !!!
En Février, 2015 (05:06 AM)B
En Février, 2015 (07:34 AM)Malawbe
En Février, 2015 (07:47 AM)Vérité
En Février, 2015 (08:00 AM)Libidor
En Février, 2015 (09:00 AM)Jungu
En Février, 2015 (10:21 AM)Des milliers milliards, puis des centaines et maintenant un peu moins, le contribuable sénégalais aurait toujours été en droit de réclamer l'argent qui lui aurait été "volé". Et puis, voici la dernière sortie de Me El Hadji Diouf, avocat de l'Etat, qui déclare devant caméra, que Karim n'est pas poursuivi pour détournement de deniers publics. Waaaw ! Et quoi donc ? Le fils de l'ancien Président se serait anormalement enrichi. Comment, à quelle hauteur ? C'est ce que, depuis deux ans, la CREI cherche à établir. Difficile de comprendre cette affaire, car, Me Diouf lui-même explique que la Cour poursuit si le prévenu a " avion, bateau, château etc." autrement dit, des biens aussi visibles, en tout cas difficile à dissimuler. Heeeeh Diouf, Karim "n'a pas pris un franc des caisses de l'Etat" mais il est présumé riche. Japp ci waay, aidez-nous à comprendre. Sinon demain, beaucoup d'autres anciens, actuels et futurs dirigeants de ce pays viendront défiler devant des juges et des témoins qui nous coûteront énormément plus que l'objet des poursuites. Ce sera à chacun son punching balll pour amuser la galerie et se payer un sursis, en attendant que le peuple réalise qu'il est mené en bateau. Exactement comme c'est déjà le cas avec Karim. Pendant ce temps, les investisseurs regardent ailleurs. Sénégal nii rek ?
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