
Les avocats de Karim Wade ont déposé une troisième requête pour récuser le président de la Crei, Henry Grégoire Diop. Laquelle est fondée sur 6 éléments, selon Me El Hadj Amadou Sall, l’un des conseils de Wade-fils. Il s’agit de propos qu’il a eu à tenir lors du procès de leur client, mais aussi d’une série de faits qui démontre à suffisance qu’il ne serait pas impartial.
En attestent les faits qui, selon lui, se sont produits à l’audience du 27 aout après les débats de nullité d’exception. Ce jour là, le président de la Crei avait annoncé la couleur bien avant de faire le délibéré sur les exceptions de nullité soulevées par la défense. Il avait fait un préjugé en faisant comprendre au prévenu Karim Wade qu’il avait tort de croire qu’il allait rentrer chez lui, au terme du procès. Ce qui, selon Me Sall, préjuge que la Crei était décidé à condamner son client.
Après la réponse de son client, qui en un moment avait bien confié à la cour qu’il n’entendait pas répondre avant la comparution de Bourgi, l’avocat d’indiquer que le juge avait demandé à Karim Wade s’il comptait également en faire autant pour réclamer la présence de son «complice Karim Abou Khalil. Cela démontre que dans la tête de Henry Grégoire que Karim Wade est coupable. Cela prouve qu’il l’a déjà jugé».
S’insurgeant contre le président de la Crei dont il dénonce la «manque d’impartialité», Me Sall de s’indigner de l’attitude désobligeante de Henry Grégoire qui, à ses yeux, «a pris partie». Le comportement de ce dernier qui après un échange houleux avec un avocat de la défense a pris sur lui de l’exclure de la salle, de force, aidé dans sa besogne par les gendarmes, avant d’ordonner que Karim Wade soit traduit, avec ou sans son cconsentement, devant la barre.
«Il a requis la force publique pour faire comparaître Karim Wade qui a été menotté, balloté et présenté devant la cour, alors que manifestement, le parquet lui avait dit qu’il est libre de comparaitre ou non». Cerise sur le gâteau, rappelle Me Sall, c’est le président de la Crei qui, au début du procès avait «utilisé des propos xénophobes et racistes pour s’adresser à un confrère de la défense». Autant de faits qui ont poussé les avocats de la défense à déposer une récusation contre le président de la Crei.
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