Le procès du maire de Dakar tire à sa fin. Ce jeudi, marque la 20e journée d'audience. Malick Lamotte, Président du tribunal, voudrait que le réquisitoire du parquet soit prononcé vendredi, dans la matinée. Afin que la plaidoirie de la défense soit entendue dans l'après-midi. En attendant, la parole est aux avocats de la partie civile, ce jeudi.
Après la bataille juridique sur la procédure, les débats sur le fonds axés sur les débats d'audience se poursuivent. Pour l'heure, la parole est au dernier avocat des inculpés. Il s'agit de Me Doudou Ndoye qui plaide à la suite de sa consoeur, Me Borso Pouye.
"Si vous relaxez les percepteurs, vous devez relaxer Mbaye Touré et les autres", a dit Me Ndoye qui s'est attaqué au réquisitoire du procureur de la République. Lequel invitait le tribunal à relaxer les deux percepteurs. "Vous n'avez pas d'arguments juridiques pour asseoir la culpabilité de Khalifa Sall et de ses collaborateurs. (…). C'est votre compassion que je demande, M. le président. J'ai l'impression que tout ce qui passe ici bouleverse les fondamentaux de ce pays. Nous sommes en pleine démocratie avec ses erreurs et ses errements", a-t-il plaidé invitant le tribunal à relaxer tous les mis en cause dans cette affaire. Qui à l'en croire ne serait que justice.
C'est ce que semble croire également Me Borso Pouye, qui a ouvert les plaidoiries ce jeudi. "Ce procès, c'est celui de Khalifa Sall et non celui de Yatma Diaw ou autres. Tout le monde sait bel et bien qu'il s'agit d'un procès politique. C'est pour avoir refusé une offre qu'il est ici. Il a été à l'école d'homme de principe. Il sait que la politique tourne. Elle va elle vient. Depuis le réquisitoire introductif, il n'y a rien qui puisse asseoir l'incrimination pour laquelle nous sommes attraits ici. Nous savons tous que c'est bien une caisse d'avance, mais c'est un support de fonds politiques. La destination des fonds est politique", a soutenu Me Pouye.
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