Depuis sa création le 23 juillet 2021, la gestion des biens saisis et confisqués, gérée par l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (ONRAC) était ''peu timide''.
Selon Mor Ndiaye, Directeur général de l'ONRAC, ''les acteurs n’étaient pas préparés à l’administration de ces biens. Des décisions de justice sont rendues, les enquêteurs prennent des mesures conservatoires dans le cadre de leurs enquêtes, mais ils n’ont pas de feed-back par rapport au sort qui a été réservé à ces biens''.
Il ajoute : ''De l’autre côté, pour ce qui est des autorités judiciaires, l’exécution des peines est le ventre mou de la justice.''
Ainsi, pour permettre aux acteurs de la chaine judiciaire de s'approprier le dispositif de gestion des saisies, des confiscations et des recouvrements des avoirs criminels, l'ONRAC a initié une semaine de renforcement de capacités.
L'ONRAC et le projet OCWAR-M (Organised Crime : West African Response to Money Laundering and the Financing of Terrorism) outillent une quarantaine de représentants de la chaine pénale de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) du pays, des acteurs issus de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), de la police, de la gendarmerie et des autorités judiciaires.
Les missions de l’ONRAC sont essentiellement des missions de gestion des biens saisis et confisqués dans le cadre d’une procédure pénale, a fait savoir M. Ndiaye. ''Cette gestion peut porter sur des biens meubles, des biens immeubles, des biens corporels et incorporels, des biens divis comme des biens indivis'', a assuré Mor Ndiaye.
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