
Rien ne va plus entre la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) et le Sénégal. Contrairement aux dires des autorités sénégalaises, il y a franchement de l'eau dans le gaz entre la Communauté et l'Etat du Sénégal.
A preuve le Président de la Commission de la Cedeao, le Burkinabé Kadré Désiré Oueadraogo vient de demander solonnellement à l'Etat du Sénégal de "veiller au respect de l'arrêt de la Cour de justice de la Communauté" du 22 février dernier qui déclare "illégale" l'interdiction de sortie du territoire prononcée à l'encontre de plusieurs anciens ministres soupçonnés d'enrichissement illicite. Cette demande pressante de l'ancien Premier ministre de Blaise Compaoré est contenue dans un entrefilet du magazine Jeune Afrique à paraître demain lundi 8 avril 2013 sous le titre "Sénégal : tension avec la Cedeao".
Selon Aminata Touré Mimi, la ministre sénégalaise de la Justice, "la Cour n'a pas d'injonction à donner au Sénégal concernant ses droits internes". Or les arrêts de la juridiction régionale ont "force obligatoire à l'égard des Etats-membres" prévient le magazine parisien. Dit autrement, on ne comprendrait pas pourquoi le Sénégal s'était attaché les services des avocats amenés par Moussa Félix Sow et de l'Agent judiciaire de l'Etat pour défendre sa cause, si tant était que la décision de la Cedeao ne l'engageait pas.
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