"Je suis un trader de la terreur, le PDG de la start-up Katiba", a prévenu Youssouf Fofana à l'ouverture de son procès, mardi à Paris. L'ex-chef du "gang des barbares", condamné à la réclusion à perpétuité avec 22 ans de sûreté pour l'assassinat d'Ilam Halimi en 2009, comparaissait pour des faits antérieurs : des dizaines de tentatives d'extorsions de fonds et de menaces de morts, visant des personnalités et des chefs d'entreprise, entre 2002 et 2004. Sur les 13 victimes qui s'étaient constituées parties civiles durant l'instruction, seules trois étaient représentées à l'audience.
#Fofana au lieu de son identité il s'est dit "trader de la terreur, PDG de la start up Katiba".
— Salomé Legrand (@Salome_L) 10 janvier 2017
Dix ans requis. Ces mots prononcés, Youssouf Fofana, qui souhaitait comparaître sans avocat, a indiqué sa volonté de "garder le silence", le sourire en coin. Crâne rasé, fine barbe, vêtu d'une veste de costume sur une chemise à carreaux, le détenu a assisté à l'audition de quelques parties civiles, avant de demander brusquement à quitter l'audience pour regagner sa cellule. Après une brève interruption, l'audience a donc repris en son absence.
#Fofana au bout d'un peu plus d'une heure d'audience il demande subitement à partir. Il veut rentrer en détention
— Salomé Legrand (@Salome_L) 10 janvier 2017
En conséquence, le procès, qui devait durer jusqu'à vendredi, est condensé en une seule journée. Les parties civiles présentes à l'audience n'ont demandé aucune indemnisation. Le procureur a requis dix ans d'emprisonnement. Le jugement est attendu mardi soir.
Une détention à l'isolement. En détention, Ilan Halimi a déjà agressé deux surveillants de la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, avec un couvercle de boîte de conserve pour le premier et un stylo planté dans la nuque pour le second. Considéré comme dangereux, il passe ses journées seul à l'isolement, ne sortant plus de sa cellule.
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