Le nouveau ministre de la Communication, Cheikh Bamba Dièye, et les députés de l’Assemblée nationale doivent prendre en compte, lors de la prochaine session budgétaire, "la situation difficile" de l’Agence de presse sénégalaise (APS), notamment dans l’allocation des ressources publiques, a soutenu mardi Ousmane Ibrahima Dia, nouveau secrétaire général de la section SYNPICS de l’APS.
"Au moment où l’Assemblée nationale
s’apprête à aller en session budgétaire, nous invitons la tutelle et les
parlementaires à prendre en compte l’entreprise dans l’allocation des
ressources publiques", a souligné M. Dia, lors d’un point de presse des
travailleurs organisé dans les locaux de l’APS.
Selon lui, l’APS a toujours souffert "du mépris de la tutelle". "Nous
invitons le ministre Cheikh Bamba Dièye à prêter une oreille attentive
aux doléances des travailleurs de l’APS. Nous avons longtemps soufferts
du mépris de la tutelle qui n’a jamais pris l’APS dans ses
préoccupations au moment des arbitrages budgétaires", a-t-il noté.
"Nous avons constaté que lors de sa prise de fonction (lundi), Cheikh
Bamba Dièye a évoqué la nécessité de sécuriser les travailleurs des
médiats publics, mais nous voulons le rencontrer pour lui exposer notre
situation très difficile, parce qu’il y a urgence à se pencher sur nos
doléances", a insisté le secrétaire général de la section SYNPICS
(Syndicat des professionnels de l'information et de la communication)
"L’APS est une structure étatique créée depuis 1959. On n’a jamais
entendu les travailleurs réclamer publiquement quoi que ce soit. Nous
avons toujours travaillé avec devoir et dignité, mais si l’Etat ne prend
pas en compte la situation difficile de l’entreprise à la prochaine
session budgétaire, nous allons nous faire entendre", a averti Babacar
Diop, chargé des revendications de la structure syndicale.
Le retard des salaires du mois d'octobre des agents de l’APS est la
conséquence de l’insuffisance de la subvention annuelle de 221 millions
de francs CFA qu'alloue l'Etat à l’entreprise, a expliqué son Directeur
général, Doudou Sarr Niang, qui estime la seule masse salariale à 300
millions de francs.
"Nous avons un gap de 79 millions que nous devons combler. 79 millions,
c’est à la limite sept millions par mois...", a ajouté M. Niang, dans un
entretien jeudi avec la radio privée RFM, rappelant qu'"au mois de
juillet dernier, l’Etat a ponctionné 20% de la subvention que nous
devons recevoir, soit 40 millions de francs CFA".
Outre les difficultés financières, les agents de l’APS réclament un
nouveau siège, parce que le bâtiment abritant les bureaux de l'agence
menace ruine.
"Nous demandons également la mise à notre disposition d’un siège dans
lequel nous serons plus en sécurité […]. La Direction de la protection
civile a déconseillé la fréquentation du bâtiment qui abrite nos locaux,
pour des raisons de sécurité", a expliqué Ousmane Ibrahima Dia.
"Tous les services du ministère de la Communication ont emménagé
ailleurs", a-t-il indiqué, soulignant que "seule l’APS continue encore
d’occuper les lieux".
2 Commentaires
Alpho
En Novembre, 2012 (20:01 PM)Visiteur
En Novembre, 2012 (21:54 PM)Participer à la Discussion