
A la Rts, les agents ne travaillent plus sereinement à cause entre autres, des réaménagements intervenus récemment et qui portent les empreintes de la directrice de la télévision. Les frustrations s’amoncèlent et risquent de porter un sacré coup au bon déroulement des programmes.
Au rythme où vont les frustrations individuelles à la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts), la diffusion de certains programmes risque d’en pâtir un jour. En effet, il ne se passe pas une semaine dans cette boîte publique, sans qu’on ne signale des bouderies de certains journalistes «rétrogradés» ou «écartés» purement et simplement pour des raisons, qu’ils jugent tout à fait «subjectives».
Et les derniers réaménagements opérés par la directrice de la télévision Gnagna Sidibé, avec la nomination de nouveaux coordonnateurs et chefs d’édition, ne sont pas pour arranger les choses. Les promotions des journalistes comme Khaly Seck et Alassane Cissé, anciennement détachés au palais de la République, sous Wade et d’autres comme Abdoulaye Dabo ou encore Aïssatou Françoise Seck sont très mal interprétées dans la maison au point même d’installer une profonde crise au grand «regret» du Directeur général Babacar Diagne (lire ailleurs).
Les dents grincent aussi contre des responsables de la télévision nationale à cause des «discriminations» en direction de certaines icônes de la télévision. C’est le cas entre autres de Diatou Cissé, de Abdourahmane Koïta, de Abdoulaye Barry et de Aboubakry Bâ, qui effectue actuellement des piges à Canal plus. Pour Koïta et les autres, «victimes» de Babacar Diagne, ils disparaissent progressivement de l’écran et pire, ils n’ont même plus de bureau, malgré leur ancienneté dans la maison, au profit de «laudateurs».
L’argent du contribuable malmené
Leur pêché tient dans leur «capacité» à dire non au grand manitou de la maison. Considérés alors comme des «menaces potentielles» pour le fauteuil de Babacar Diagne, ils sont «étouffés» à petit feu. Même pour des reportages ou émissions qu’ils proposent, ils butent sur le «refus» de la hiérarchie, qui oppose «toujours» l’argument du manque de caméras ou de véhicules. D’autres visages habituellement présents à la télévision, il y a juste quelque temps, ont aujourd’hui disparu de l’écran. Ils se tournent les pouces en squattant les bureaux de leurs «amis» jusqu’à l’heure de la descente, histoire de justifier leur salaire.
Et pourtant à propos de salaires, ce ne sont pas moins de 5 à 6 milliards de francs Cfa qui sont dépensés chaque année. Une somme mirobolante pour entretenir… 800 agents, dont le recrutement d’une bonne partie, fait couler beaucoup de salive dans la maison. Tantôt c’est un ministre X, tantôt un député Y ou parfois même un Directeur général Z, qui passe par la hiérarchie, pour introduire son poulain, qui n’a forcément pas une formation de journaliste ou de technicien. Des hoquets rageurs d’employés frustrés sont enregistrés dans la boîte, tout le temps, pour s’offusquer de la façon dont l’argent du contribuable sénégalais y est malmené. Déjà qu’à la Rts, le niveau de salaire est enviable, alors imaginez qu’on paie à des centaines d’employés, des montants faramineux par mois sans qu’ils ne puissent justifier par leurs efforts, un tel émolument…
Des voix s’élèvent par exemple, pour dénoncer la pléthore de journalistes «inscrits» sur le plateau des journaux télévisés. Pas moins de 70 journalistes sont répertoriés -Babacar Diagne parle de 57- alors que seule, une portion très congrue est en activité. C’est d’ailleurs ce qui expliquerait le grand réaménagement opéré par la directrice de la Télévision, pour «mieux faire travailler» tout le monde. Des réaménagements qui font apparaître au-jourd’hui d’autres réalités à la Rts minée par des querelles internes et des coups bas qui ont fini de faire sa particularité.
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