La suppression des peines privatives de liberté à l’encontre des journalistes au profit des sanctions pécuniaires imposées aux structures les employant, est une volonté qui menacerait les organes de presse. Yakham Mbaye, Secrétaire d’Etat à la communication et journaliste de formation, a profité de la cérémonie de présentation du rapport de l’atelier régional sous le thème « Régulation et modèle économique un statut clair pour un devenir de la presse en ligne » pour souligner le danger que ce projet, tel que défini, constitue pour les entreprises de presse.
«La déprisonnalisation menace la viabilité des organes de presse», pense-t-il. « Si on fait cela, tous les journalistes seront protégés de la prison, mais tel ne sera pas le cas des organes de presse. La sanction est pécuniaire et c’est l’entreprise de presse qui va la supporter. Avec un code de la presse qui autorise la déprisonnalisation, l’on tend vers la suppression des entreprises de presse. Nous avons bien compris que ce projet ne peut pas prospérer au niveau de l’Assemblée nationale», a-t-il plaidé.
« D’ici deux à trois mois, on ne parlera plus de déprisonnalisation »
Patron du quotidien Libération, il trouve que «les Sénégalais n’acceptent pas cette idée de déprisonnalisation. Cette idée de deux catégories de citoyens, l’écrasante majorité des députés en est contre. Les gens sont pour la liberté d’expression, mais ils ne cautionnent pas que cela puisse permettre au journaliste de pouvoir diffamer, sans risquer la moindre sanction».
D’ailleurs, indique-t-il, «les membres du Cdeps ont dit qu’ils ne sont plus attirés par cette idée de déprisonnalistion. Depuis quasiment 2 ou 3 mois, au niveau du gouvernement nous cogitons sur la relecture de ce code. Nous sommes au terme de cette réflexion mais d’ici fin février nous allons convoquer tous les acteurs de la presse. Il s’agira d’appeler les gens à une autre concertation. Il faudra dépasser l’idée de déprisonnalisation».
A l’en croire, «une relecture est nécessaire pour améliorer ce code. Ce serait quelque chose d’extraordinaire qui fera que d’ici deux à trois mois, on ne parlera plus dans ce projet de déprisonnalisation. La solution viendrait du fait que tout les secteurs de la presse puisse se reconnaitre dans ce nouveau projet de code de la presse qui sera revu et amélioré. Pour qu’au sortir de cette rencontre qu’il n’y ait pas de polémique. La presse est une denrée de première nécessité. Sans une presse libre il n’y a pas de démocratie. Nous sommes au terme d’une réflexion approfondie. D’ici fin février, fin mars, nous allons convoquer les acteurs comme Cdeps, Synpics, Cjrs etc», a annoncé le ministre.
Yakham Mbaye est même d’avis que, concernant le cadre légal de la pratique de journalisme, il y a beaucoup de choses anormales. Pour preuve, dit-il, «on se réfère sur une loi de 96. Nous sommes en retarde de 19 ans, il urge de réparer et de remédier. Ces des maux qu’il faut évacuer. Dans cet optique au niveau du ministère de la communication nous sommes pour une démarche qui aboutira à un consensus».
15 Commentaires
Calomnie!!!
En Février, 2015 (15:58 PM)Franc Maçon
En Février, 2015 (16:18 PM)Watt
En Février, 2015 (16:36 PM)Moi
En Février, 2015 (16:44 PM)Lynx
En Février, 2015 (16:46 PM)imaginer les dérapages que nos journalistes font aujourd'hui quotidiennement, malgré le risque d'emprisonnement.
Si un code les protège, bonjour les dégâts en commençant par les organes de presse qui ne pourront plus supporter les fortes sommes d'argent et finiront par faire faillite.
Moi je préfère que chaque journaliste assume sa responsabilité à l'instar de tout travailleur, s'il commet une faute qu'il soit puni comme tout le monde
Salif Dione
En Février, 2015 (17:01 PM)Au Sénégal, les textes en la matière sont clairs donc, pour moi, Yakham Mbaye est entrain de poser un faux-débat. Sur les entreprises de presse, il faut faire appliquer avec rigueur la législation du travail car un véritable Apartheide y règne. En commençant par les médias d'Etat où la régularisation de professionnels dont le droit donne la possibilité d'être régularisé sont laissés en rade au profit de certains protégés ou clientèle politique.
Cher Yakham, c'est cela le véritable débat et en tant qu'ancien directeur de publication tu n'es pas l'exemple dans la pratique.
Birane Diop
En Février, 2015 (17:17 PM)Xiff
En Février, 2015 (17:35 PM)Kocc
En Février, 2015 (21:43 PM)C'est justement pour éliminer ces genres de pratiques qu'il avait été décidé de ne plus délivrer la carte de presse à ceux qui ne peuvent pas présenter de preuves attestant qu'ils ont la formation, les compétences et l'expérience. Tout le reste sans diplômes ni références devait être exclu de la profession. La dépénalisation ne devait alors concerner que les vrais professionnels qui se doivent d'agir en toute responsabilité. Un journaliste professionnel ne commet pas un délit de presse au risque de se faire rabrouer par ses pairs avant même que la justice ne s'en saisisse. Pour moi seuls les non professionnels craignent pour leur avenir avec la dépénalisation.
Lapin-flingueurflingueur
En Février, 2015 (22:10 PM)Je constate que Farba est plus sage que toi parce que depuis que tu es conseiller, il ne t a jamais attaqué. En conclusion c'est toi l'élément hors du commun
Ndiongou Mi Ngui Nieuw
En Février, 2015 (23:28 PM)Eurydice-caractacusa
En Février, 2015 (00:18 AM)Papi
En Février, 2015 (08:07 AM)Khokhooo
En Février, 2015 (08:15 AM)Yexx
En Février, 2015 (15:09 PM)Participer à la Discussion