
Alors que la campagne électorale pour la présidentielle s'ouvre ce 9 mars au Sénégal, Reporters sans frontières (RSF) appelle les candidats à reprendre un programme en dix points pour que le pays redevienne un fleuron de la liberté de la presse.
À l'occasion du démarrage de la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 24 mars prochain, RSF appelle les candidats à inscrire le respect et la promotion du droit à l’information parmi les priorités de leur programme électoral. Cela afin de faire face à un contexte général de l’exercice de la liberté de la presse qui s’est dégradé dans le pays depuis le début des troubles socio-politiques en 2021. RSF propose au futur président un programme en dix points à mettre en œuvre pour répondre à ces problèmes.
“La presse sénégalaise vit ses années les plus sombres depuis 2021 avec des arrestations de journalistes, des suspensions de médias, des blocages d’accès au réseau Internet etc. RSF demande au futur président de s’engager à procéder sans délai à des réformes majeures pour que le Sénégal redevienne un exemple et un promoteur de la liberté de la presse dans la région. Le programme en dix points proposé par RSF permettra au nouveau chef de l’État de lutter contre l’insécurité grandissante des journalistes, contre les stratégies de désinformation et de propagande, et ainsi, en faveur du droit à l’information de ses citoyens.”
Sadibou Marong
Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF
Le programme en dix points de RSF pour la liberté de la presse au Sénégal
Lutter contre les attaques multiformes à l’encontre des journalistes et du droit à l’information
Le programme de RSF permettra au futur président de mettre un terme au rétrécissement de la liberté de la presse au Sénégal. Car, depuis 2021, les journalistes sont fréquemment victimes d’arrestations – une douzaine de journalistes arrêtés dans l’exercice de leur fonction entre juillet 2022 et août 2023 – et plus d’une vingtaine d’attaques – venant tant des forces de sécurité que des acteurs politiques ou leurs soutiens. Des attaques qui ont cours également en ligne, les journalistes et leurs médias étant directement ciblés dans le cadre de stratégies de désinformation et de propagande d’acteurs politiques de tous bords qui ont émergé notamment sur les réseaux sociaux. Des abus de pouvoir se sont également multipliés, avec notamment la suspension de signaux de télévision et des restrictions de l'accès à Internet et aux réseaux sociaux.
Le Sénégal est situé à la 104e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse.
1 Commentaires
RSF, les sénégalais n'ont pas besoin de ton expertise pour définir leur politique de presse.
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