Le projet de surtaxer les appels téléphoniques entrant au Sénégal n'est guère abandonné par l'Etat. Et le recul, qui a été observé après les rejets essuyés de la part des travailleurs des télécommunications et de l'opinion de manière générale, n'a été que pour mieux sauter. En effet, l'Etat revient à la charge et exhume ce dossier qui a été objet de toutes les controverses et même de procès. Les travailleurs de la Société nationale des télécommunications (Sonatel), par le biais de l’intersyndicale et l’Amicale des cadres (Acson) ont été reçus par le directeur de Cabinet du président de la République, Habib Sy. Une audience qui a eu lieu avant-hier et qui avait pour objet d'exprimer à nouveau la volonté de l’Etat d’appliquer la surtaxe sur les appels téléphoniques entrant au Sénégal. Et ce, avec l’appui de Global Voice. Ce qui avait pourtant fait l’objet du décret 2010-632, suspendu en partie (articles 6 à 11) par le décret 2010-1524.
Pour faire accepter aux travailleurs ce qu'ils ont toujours refusé, l'Etat agit sur la fibre sociale. Il leur promet d'utiliser une partie des ressources qui seront tirées de cette opération à mettre en place un fonds pour financer une mutuelle pour les travailleurs de la Sonatel. Et pour faire comprendre à ces derniers que les ressources vont être redistribuées à différents secteurs, il leur est fait état de la construction de cases des tout-petits, d'aménagement de terrains et de construction de maisons pour les immigrés. Cela, en plus du développement du secteur de l’énergie qui motive aujourd’hui des ponctions sur divers budgets de nombreux secteurs.
Des arguments auxquels ne croit pas une source ayant participé à la rencontre avec Habib Sy et qui, tout en estimant que la destination de l'argent est la seule nouveauté dans l'argumentaire de l'Etat, persiste que c'est juste pour les ferrer que cela a été fait. «Nous avons dépassé depuis longtemps les mutuelles. Nous sommes aujourd'hui aux fonds communs et aux coopératives d'habitat. Ce qu'ils disent, c'est juste pour nous intéresser au projet, mais ça n'a pas d'effet sur nous», martèle notre source qui précise que c'est pour toutes ces raisons qu'ils ne vont pas tomber dans le piège.
Affichant la détermination des travailleurs à se battre contre ce projet, notre interlocuteur réaffirme que leur position d'hier reste celle d'aujourd'hui et rien ne les fera bouger. C'est ainsi qu'ils annoncent qu'ils vont se faire entendre dans les jours à venir pour faire reculer l'Etat.
13 Commentaires
Kya
En Avril, 2011 (18:28 PM)Bmg
En Avril, 2011 (18:28 PM)Kya Bis
En Avril, 2011 (18:30 PM)Undefined
En Avril, 2011 (18:30 PM)Faye
En Avril, 2011 (18:31 PM)Leuleu
En Avril, 2011 (18:36 PM)Tieye
En Avril, 2011 (18:51 PM)Sadiop
En Avril, 2011 (18:57 PM)D Diop
En Avril, 2011 (19:06 PM)Hb
En Avril, 2011 (19:18 PM)Qu'est ce qu'ils veulent encore ?
Undefined
En Avril, 2011 (19:25 PM)Mo
En Avril, 2011 (19:26 PM)Aima
En Avril, 2011 (21:30 PM)Participer à la Discussion