C’est une interview assez satisfaisante que le chef de l’Etat a donnée à la chaine française Itele. Faisant le tour de l’actualité politique nationale et internationale, le président Macky Sall a argumenté, rassuré et parfois tergiversé autour de certaines questions qui l’ont mis mal à l’aise. Particulièrement le cas Karim Wade et la dépénalisation des délits de presse.
Sur la question de l’homosexualité, Macky Sall a enfin compris que le respect et la considération que peuvent lui vouer ses pairs, au niveau international, dépend de sa capacité à ne pas faire dans le suivisme, mais à se singulariser dans une position qui reflète le point de vue général de ses concitoyens à forte dominance musulmane. Le président Macky Sall s’est ici fait le plaidoyer d’une population qui refuse que certaines «valeurs» déclarées «universelles» par la société occidentale, soient érigées en règle, en modèle préfabriqué à diffuser à l’échelle planétaire.
Si cette question, très sensible par ailleurs existe dans toutes les sociétés, l’approche des uns et des autres, dans le traitement, la conception et la législation, diffère en fonction des cultures, des us et coutumes et le chef de l’Etat l’a bien souligné sur le plateau de la chaine privée française. Fidèle à la position qu’il avait adoptée et réitérée devant le président américain Barack Obama en visite à Dakar, Macky Sall, quitte à décevoir ses partenaires étrangers, a fait montre de franchise et de fermeté sur la question.
Un «nettoyage» du nouveau code de la presse
Plus ou moins vague sur la dépénalisation des délits de presse, Macky Sall s’est contenté de dire qu’il n’y a aucun journaliste en prison au Sénégal pour délit d’opinion, et que c est le parlement (et non lui) qui a rejeté le nouveau code de la presse qui mérite selon lui d’être nettoyé avant adoption. Appelant les journalistes au sens de la responsabilité, le chef de l’Etat est resté vague sur ce qu’il entend par «nettoyer», s’il ne sous-entend que le nouveau code de la presse peut être adopté par les députés de la majorité favorable à son camp, s’il leur en donne le feu vert, mais sans prendre en compte ce que les acteurs de la presse désignent par «déprisonnalisation».
Toujours sur la question des droits de l’homme, Macky Sall devait admettre qu’au Sénégal, des hommes politiques et pas moins responsables d’envergures du Parti démocratique sénégalais, sont détenus souvent en prison depuis plusieurs mois, pour d’opinion ou offense au chef de l’Etat. C’est le cas du responsable de l’Ujtl, Toussaint Manga.
Sur le plan judiciaire, si «l’affaire Karim Wade n’a rien d’exceptionnel» comme il le prétend, on ne saurait comprendre que le gouvernement, la justice du Sénégal se soient donnés tant de mal pour faire condamner une personne qui voit toutes les possibilités de recours verrouillées devant lui. Un justiciable dont la condamnation a fait l’objet de critiques sévères d’organismes internationaux (groupe de travail de l’Onu) et d’instances sous-régionales africaines comme la Cour de justice de la Cedeao.
Karim en prison, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) peut être réformée
En reconnaissant que la Crei a besoin d’être réformée, cela revient à dire que les décisions rendues par la juridiction notamment l’emprisonnement de Karim Wade et Cie pour enrichissement illicite, restent entachées par des irrégularités et manquements notoires qui justifient la réforme indispensable subitement envisagée par le chef de l’Etat. Ce qui confirme les soupçons et accusations de la défense de Karim Wade, convaincue que la réactivation de la Cour de l’enrichissement illicite était destinée exclusivement; à son arrestation, un objectif largement atteint.
Enfin, en convoquant l’affaire Habré pour justifier la crédibilité de la justice sénégalaise au plan international, Macky Sall entretient un amalgame volontaire pour justifier la réactivation de la Crei qui, quoique figurant dans l’ordonnancement judiciaire du Sénégal, n’en est pas moins une juridiction d’exception avec tous ses manquements que s’est finalement résolu à admettre le président Macky Sall. Admettre une réforme de la Crei est synonyme d aveux
12 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2015 (13:15 PM)Anonyme
En Octobre, 2015 (13:19 PM)si y a possibilite de preparer a manger un un bolt se serait parfait.
je pays 3 a 4 mois cash. je vis a l etranger ici mon nr.004915213255005
Abou
En Octobre, 2015 (13:21 PM)Anonyme
En Octobre, 2015 (13:24 PM)mon nr 004915213255005
Anonyme
En Octobre, 2015 (13:28 PM)Les chients aboient(jusqu'à s'étouffer de haine et mauvaise foi) et Macky passe...
Anonyme
En Octobre, 2015 (13:45 PM)Anonyme@deug
En Octobre, 2015 (15:52 PM)Anonyme
En Octobre, 2015 (15:53 PM)Anonyme
En Octobre, 2015 (16:30 PM)Senefde Lyon
En Octobre, 2015 (19:00 PM)Pas Cible
En Octobre, 2015 (22:59 PM)Anonyme Liberer Karim Wade Il
En Octobre, 2015 (08:06 AM)Participer à la Discussion