
Le Conseil national de régulation de l‘audiovisuelle (Cnra) est «prêt » pour un débat télévisé entre les candidats en vue de la présidentielle du 24 février 2019. C’est en tout cas l’avis de son Directeur général, Babacar Diagne, qui dévoile cependant les raisons qui, pour le moment, rendent « difficile » ce débat.
« Nous sommes prêts, le CNRA est demandeur de ce débat », a-t-il d’emblée rassuré au micro d’Iradio dont il était l’invité de l’émission ‘’Jury du dimanche’’.
« Mais je ne crois pas que cela soit possible au premier tour parce qu’il faut qu’on aille aux élections. S’il faut commencer, il faut le faire comme tout le monde, quand il n’y aura que deux candidats, il sera possible et on essayera de voir les modalités de l’organiser ».
Le patron du gendarme du secteur de l’audiovisuel d’inviter en outre les Sénégalais à ne pas confondre la logique des médias et celle des politiques. «Ce sont deux logiques différentes. Les politiques ont leurs intérêts et nous aussi, on a nos intérêts d’hommes de médias », a précisé M. Diagne.
Au premier tour, il y’aura au maximum sept candidats, ce qui pourrait faciliter le débat. Mais, Babacar Diagne semble voir un autre obstacle qui pourrait rendre ce débat difficile à tenir. « C’est difficile d’organiser un débat télévisé au Sénégal parce que tant que les différents candidats, comparés à des lutteurs, se jaugent eux-mêmes et sont jaugés par leurs entourages, n’auront pas l’impression qu’ils ont en face un candidat d’égale importance et que du débat pourrait jaillir la différence, ils ne feront pas de débat ».
«Tant qu’ils pensent qu’ils sont suffisamment en avance… »
Interpelé sur le fait que, le plus souvent, c’est le président sortant qui se braque, le patron du CNRA explique cette situation par un refus de l’entourage. «Tant que les entourages pensent qu’ils sont suffisamment en avance, ils ne donneront pas à un autre candidat l’occasion de les faire trébucher dans un débat pour permettre à l’autre de gagner des points», souligne notamment le journaliste.
Toutefois, rassure l’ancien ambassadeur du Sénégal à Washington, « le débat sera fait lorsqu’il sera incontournable. Moi, j’aurais aimé avoir eu l’occasion d’organiser ce débat télévisé en tant que directeur de la Rts, je ne l’ai pas eu, et j’espère que je l’aurai en tant que président du CNRA ».
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