Divers sujets sont traités jeudi par les
quotidiens sénégalais, avec notamment Walfadjri qui revient sur la
course à la présidence du Sénat qui opposerait des alliés du président
Macky Sall.
‘’Ces
critères qui indisposent (Ousmane) Tanor’’ Dieng, le secrétaire général
du Parti socialiste, une des formations majeures de la coalition Benno
Siggil Senegaal, affiche l’aîné des quotidiens du groupe privé
Walfadjri.
‘’La perte probable de la présidence du Sénat qui était destinée à
Ousmane Tanor Dieng serait à l’origine du durcissement de ton du PS lors
de la confection des listes de la coalition Benno Bokk Yaakaar’’, écrit
Walfadjri.
L’Observateur s’invite à ce débat à travers Youssou Ndour, le ministre
de la Culture et du Tourisme. ‘’Le président du Sénat doit être un homme
de confiance de Macky Sall’’, déclare l’ex-star du mbalax dans des
propos rapportés à sa une par le journal du groupe Futurs médias.
‘’Ces bombes qui risquent d’ébranler Macky’’ Sall, le président de la
République, souligne La Tribune à travers sa manchette évoquant la
question du maintien du Sénat en lien avec d’autres sujets d’actualité
liés à la gouvernance du chef de l’Etat.
‘’Le président Macky Sall a décidé de réduire les nombreux avantages
consentis aux magistrats et aux généraux de l’armée. Au même moment, le
chef de l’Etat maintient le Sénat et accorde des privilèges à ses
affidés. Une politique de deux poids deux mesures qui risque de plomber
sa politique d’austérité’’, relève ce journal.
Au sujet des biens mal acquis et de la Cour de répression de
l’enrichissement illicite, le quotidien Enquête révèle que des dossiers
ficelés, relatifs à une trentaine d’affaires, ont été adressés au
procureur général. ‘’Karim Wade, Abdoulaye Diop, Oumar Sarr, Awa Ndiaye,
Samuel Sarr…visés’’, note le journal.
‘’Alioune Ndao, le procureur spécial près la Cour de répression de
l’enrichissement illicite, a récemment reçu un +lourd et volumineux+
paquet, transmis par le procureur de la République de Dakar, Ousmane
Diagne : les conclusions des enquêtes, pour justifier des poursuites
contre des barons du régime libéral’’, écrit Enquête.
‘’Une trentaine de dossiers, ficelés par la section de recherches de la
gendarmerie basée à Colobane, sont désormais entre les mains de celui
qui va soutenir l’accusation, en tant que ministère public, dans les
affaires des biens mal acquis’’, ajoute-t-il.
Mais, selon Le Pays au quotidien, la Cour de répression de
l’enrichissement illicite ‘’est stoppée nette dans son action par des
courtiers à col blanc qui promettent l’impunité à ceux qui sont dans le
collimateur de la Justice’’. D’où la manchette du journal ‘’Les
courtiers freinent (le garde des Sceaux, ministre de la Justice) Aminata
Touré’’.
Des affaires à une affaire en particulier. Direct Info se fait l’écho de
la réaction des disciples de Cheikh Béthio Thioune, en détention à la
Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Thiès, dans le cadre du meurtre
de deux de ses talibés. ‘’Sévère réquisitoire des thiantacounes’’,
affiche ce journal selon qui les disciples de ce guide mouride ont
manifesté leur courroux contre la justice et la presse.
Selon les thiantacounes, la presse et les pouvoirs publics, en
particulier l’institution judiciaire, sont responsables de ‘’la suite
donnée à l’affaire Madinatou Salam (village du département de Mbour où
ces meurtres avaient été perpétrés) qui a conduit le Cheikh à un séjour
carcéral’’.
‘’Béthio, victime de la +rupture+’’, indique Walf Grand Place dont le
titre fait écho à la position des disciples de Béthio Thioune engagés
selon le journal dans une bataille de l’opinion. Ce journal note que
‘’pour les thiantacounes, si leur cheikh est toujours en prison, c’est
qu’il est victime du régime de Macky Sall’’.
‘’Non à une justice à géométrie variable’’, reprend L’Office citant
également les thiantacounes. ‘’Le Cheikh a fermement refusé arrangement
et médiations’’, font-ils valoir, avant de fustiger ‘’le +manque de
neutralité+ de l’autorité judiciaire qui devient de plus en plus
+manifeste+’’ dans cette affaire.
Ils font notamment allusion à la dernière sortie du garde des Sceaux,
ministre de la Justice, Aminata Touré, qui a récemment fait publier un
communiqué pour expliquer les raisons du maintien de Cheikh Béthio
Thioune qui s’est vu refuser à deux reprises une liberté provisoire.
BK/ASG
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