
Le passage au tout numérique est effectif au Sénégal depuis hier. Dans le but de protéger et faire valoir les attentes et les droits des téléspectateurs, l’Association des producteurs de télévision indépendants de Sénégal (Aptis) a tenu un point de presse ce jeudi 18 juin dans un hôtel de la place pour trouver ensemble les moyens d'améliorer la qualité des programmes de télévision au Sénégal.
Selon l'association, le passage à la télévision numérique terrestre, amorcé ce 17 juin, offre l’opportunité pour le Sénégal de dynamiser son secteur audiovisuel.
Pour Seynabou Sy, Présidente de l’Aptis, « nous producteurs de télévision indépendants, avons décidé de nous réunir pour prendre nos responsabilités et apporter notre contribution à la mutation en cours. Car, au-delà du nombre de chaînes disponibles et de la haute définition des signaux, c’est la qualité et la diversité des contenus diffusés qui fera le succès de cette mutation ».
Pour des programmes de qualité, l’Aptis juge que "nos nombreuses chaines de télévision sénégalaises pourraient constituer un outil extraordinaire d’épanouissement, de partage et de divertissement, par la promotion de nos valeurs, de nouvelles idées et de notre culture". Et pourtant, constate-t-elle "jusqu’à présent et dans leur grande majorité, les programmes diffusés manque de créativité, de diversité et parfois même tout simplement d’intérêt. Et nos enfant continuent de passer des heures devant des programmes souvent insipides, se nourrissant ainsi d’image, de modèles et d’informations en contradiction avec l’éducation que nous nous efforçons de leur donner ».
L’Aptis veut donc contribuer aux discussions en cours et mettre l’accent sur trois nécessités fondamentales qui sont : valoriser et encourager la qualité et la diversité des programmes de télévision, définir un cadre législatif cohérent et pertinent pour le secteur et renforcer les capacités des professionnels du secteur. Et pour cela l'association a lancé une pétition et a invité tous les téléspectateurs sénégalais à se joindre à la cause.
Mamadou Salif DIENG
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