Les chaînes sénégalaises ''ne sont pas encore prêtes'' à entrer dans l’ère du numérique qui risque d’entraîner ''une baisse de leurs recettes publicitaires'', a estimé le journaliste et producteur Bocar Kane qui a déploré ''le manque d’organisation'' des entreprisse de presse sénégalaises.
M. Kane intervenait, mardi à Saint-Louis, au cours d’un ‘’managerial breakfast’’ organisé par le Laboratoire Saint-Louis études et recherches en Gestion (SERGE) sur le thème : ‘’Les médias sénégalais face à la conjoncture: quel management pour la survie des entreprises de presse?’’.
Après un bref survol de l’environnement des médias sénégalais notamment des télévisions victimes de la faiblesse des recettes publicitaires d’un marché exigu, M. Kane a affirmé que ‘’l’avènement du numérique va donner des opportunités aux annonceurs qui auront à toucher directement leur cible par le biais des smartphones’’.
''Ils n’auront plus besoin de passer par les télévisons et cela va se traduire par une baisse des recettes publicitaires orientées vers un autre créneau'', a expliqué le producteur de la nouvelle version de l’émission Génies en herbe.
Il a aussi fait remarquer l’équipement des télévisons devra s’adapter ainsi que les tâches des agents techniques qui auront besoin par exemple d’un directeur de développement dont aucune chaine ne dispose actuellement.
''Les plus à plaindre sont, selon lui, les chaines où l’analogie prédomine sur le matériel utilisé car elles devront tout changer et s’équiper pour ne pas être déconnectées d’une révolution annoncée pour le 5 juin 2015''.
''D’une manière générale, cet état de fait montre un problème global de management et d’organisation des médias nationaux'', a indiqué M. Kane selon qui ‘’ailleurs dans le monde surtout dans les pays développés, l’heure est à l’externalisation de la production et à la polyvalence des agents’’.
''Pour autant, cette réforme a des avantages dont la multiplicité des fréquences qu’elle va engendre'', a-t-il signalé, avertissant sur un risque de céder à des entreprises étrangères la gestion de cette nouveauté pour ne pas compromettre de manière durable l'indépendance du Sénégal.
3 Commentaires
Moussgaye
En Avril, 2014 (21:07 PM)Khatim
En Avril, 2014 (08:28 AM)Il faut juste acheter son décodeur TNT ou acheter une télévision avec la TNT intégrée
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En Avril, 2014 (10:13 AM)Comment le passage au numérique favorise t-il une production de qualité? La qualité de la production audiovisuelle fait défaut au Senegal et le simple fait de passer de l'analogique au numérique ne changera fondamentalement rien de ce point de vue. Par contre, si on profite de ce passage pour organiser le secteur "audiovisuel", celà peut avoir des effets positifs y compris sur le pla économique avec la création de nouveaux types d'emplois....Il s'agit là de mener une reflexio nprofonde et un regard à 360° autour de ce sujet qui implique énormément d'acteurs (opérateurs mobiles, tv, radio, producteurs de films, theatres...). Peut être faudrai-il créer une sorte de cité du numérique avec comme principaux actes:
1- Erection d'un institut supérieur de technologies (moderne) pour la formation de techniciens dans les métiers de l'audiovisuel. Celà nous évitera à long terme de faire appel aux ressources humaines étrangères pour orienter/réfléchir/concevoir/entretenir nos investissements et équipements dans ce domaine.
2- Mise en place d'une équipe de chercheurs (professeurs d'université et ingénieurs concepteurs issus du secteur privé) qui finira un jour par concevoir des solutions techniques locales parfaitement adaptées à notre environnement. Cette équipe pourrait accueillir des spécialistes d'autres pays de la sous région, ce qui faciliterait peut être l'obtention de subvention d'organismes tels que la CEDEAO...
3- Accueil au sein du centre des partenaires industriels internationaux avec une exigence de transparence totale dans leurs activités et de fait, un transfert progressif des compétences..
4..etc ..( il ya d'autres points mais je vous ecris de mon lieu de travail!!!!
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